"Je n'ai vu personne s'inscrire a l'Universite sous la contrainte, je ne vois pas pourquoi on devrait demander aux etudiants la permission de faire ce pour quoi ils se sont inscrits de leur plein gre. Nous sommes la pour enseigner, si ca ne plait pas a certains, personne ne les oblige a venir. Quant a l'idee que des gens qui ne veulent pas etudier puissent avoir le droit d'empecher ceux qui veulent, a mon humble avis c'est comme si je ne voulais pas conduire et je decidais que personne d'autre n'aurait ce droit non plus (en mettant ma voiture en travers de la route). C'est une curieuse tournure de logique que je n'arrive pas a saisir. "
Un enseignant d'une composante d'une université que je connais un peu.
Je me demandais si j'étais le seul à penser ainsi. Merci à lui.
Encore un autre enseignant :
"certains objectifs de ce blocus sont encore cette année bien éloignés des revendications politiques affichées (report des dates d'examen, sujets qui sont espérés adaptés à la situation, plus de temps pour les rédactions de CR de TP et pire encore ...)."
Le pire n'est-ce pas ce qui s'est passé l'an dernier ? à savoir ...chut chut....
J'ai fait "mai 68" car j'étais contre un certain nombre d'enseignements qui étaient des monologues que le prof répétait depuis 20 ans. "Mon jeune collègue, vous allez écrire votre cours. Alors écrivez en grands caractères, car en vieillissant la vue baisse". Beaucoup de soi-disants td étaient des exposés faits par les étudiants. L'enseignant en début d'année venait distribuer les sujets. Et à chaque séance ne disait rien si ce n'est de s'assurer que pour la prochaine séance, il y aurait bien un étudiant pour faire un exposé.
Mais je n'étais ni pour l'annulation des examens en juin 68, ni pour l'examen à tous. Or j'ai trouvé dans l'amphi un tas de gens qu'on ne voyaient jamais en cours. Qui n'avaient pas été là au début des manifs. Ils étaient là. Il faut dire et ça n'a pas été écrit par les historiens : en 69 rentrait en vigueur une nouveau texte. On ne pouvait plus redoubler plus de 2 fois (ou qq chose comme cela, ma mémoire flanche). Des tas d'étudiants fumistes ont tout fait pour voter l'annulation des examens. Pour le bac ça a marché : le bac à tout le monde. Pour la fac, on a eu droit à l'examen en sept. Et ça m'a foutu l'été en l'air. J'ai bossé l'examen et n'ai pas pu travailler. Les profs démagos nous avaient annoncé qu'ils adapteraient l'examen pour le rendre plus intelligent. Pas une question portant sur 1/50 de l'enseignement. Et en sept on a vu les sujets de ... mai !
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