dimanche 18 mars 2007

Mai 68 à Paris









Je ne sais pas ce que j'ai fait de ma collection d'affiches de mai 68, mais j'ai retrouvé quelques photos prises à Paris le jour du discours de De Gaulle de retour de Baden-Baden. J'étais alors dans la cour de la Sorbonne. Pour prendre des photos, j'ai dû obtenir une autorisation écrite des Katangais. J'ai aussi assisté au défilé sur les Champs Elysées.
Nous avions couché deux jours dans des amphis. Je me souviens qu'à la fac de droit, nous avons dormi sur l'estrade et qu'il y avait une horloge qui faisait du bruit à chaque changement de minute !
Le lendemain c'était le w.e. de Pentecôte. L'essence est revenue. L'ambiance a changé ... vous connaissez la suite.

Nous sommes revenus à Poitiers en stop comme nous étions montés à Paris. Le voyage de retour fut un peu pénible : le conducteur avait rempli son coffre de bidons d'essence. Et comme il faisait un temps splendide et chaud ...

Vous trouverez sur le site du café philo de Strasbourg un texte éclatant sur ceux de mai 68.
Un journal d'une militante de mai 68.

Sur les Katangais, cet extrait d'un site consacré à P. Vidal-Naquet :
"Pierre était surtout généreux et attentif aux détours inattendus de l’histoire, En Mai 68, lors de l’occupation de la Sorbonne et alors que nous craignions les manipulations provocatrices de quelques-uns, plus ou moins sollicitées par des éléments de la police pour discréditer le mouvement, nous nous sommes heurtés, pacifiquement, à ceux que l’on a appelés les « Katangais » et qui avaient en tête de mettre le feu aux combles de l’Université, ce qui aurait eu évidemment pour effet, devant la France entière, de déconsidérer le mouvement « ouvriers-étudiants » et de le désigner comme absolument « terroriste ». Avec Madeleine Rebérioux et Pierre Vidal-Naquet, nous avons réuni quelques chèques et quelques billets ramassés auprès d’amis, et nous les avons remis, en pleine nuit, à ces « Katangais » plutôt avinés et excités, pour les amener gentiment à quitter les lieux, ce qu’ils ont fait, fort heureusement ! Cela ne s’oublie pas !"

et une chronologie sur un site consacrée à la police mobile.
 
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