extraits
Le département de la Dordogne s’étend sur environ 906 000 hectares. C’est un territoire essentiellement rural composé d’une mosaïque de zones agricoles (43 %), forestières (45 %), purement naturelles (6 %), où l’urbanisation occupe 6 % du territoire. Le réseau hydrographique est important avec plus de 4 000 km de cours d’eau, composé notamment de plusieurs grandes rivières qui traversent le département du nord-est au sud-ouest, positionné sur le bassin versant Dordogne/
Garonne, et, pour une petite part tourné vers le bassin de la Charente (au nord du département).
Les bois et forêts couvrent actuellement environ 408 000 hectares, soit environ 45 % du territoire (suivant la précision du recensement). En termes de surface brute, cela place le département au 3e rang pour la métropole (derrière la Gironde et les Landes). En termes de taux de boisement, la Dordogne se situe au 16e rang national et au 5e rang des départements non montagneux.
Le Périgord vert : Situé au Nord du département, ce secteur est posé sur le socle cristallin dans la continuité du socle limousin. Les forêts occupent environ 62 000 hectares (taux de boisement de 43%). Ici s’entremêlent forêts, prairies, zones humides, le tout au sein des paysages vallonnés. La qualité environnementale des
cours d’eau présents sur cette zone géographique est notamment liée à la présence de ces zones boisées qui préservent les sols, parfois pentus, du ruissellement et du lessivage. Les rivières présentes sont ainsi pour la plupart classées en première catégorie piscicole. Par ailleurs, sur le secteur de la Haute Dronne, la qualité du
milieu permet d’abriter d’importantes colonies de moule perlière (espèce protégée, classée en danger critique au niveau européen). C’est une zone parfois difficile d’accès, relativement préservée d’activités pouvant porter atteinte à l’environnement. En outre, ce territoire constitue une grande partie du Parc Naturel Régional Périgord Limousin sur le département de la Dordogne.
- Les vallées de l’Auvézère et de la Loue : A l’Est du département, entre Sarladais et Périgord vert, cette zone a pratiquement les mêmes caractéristiques que le Périgord vert. En effet, il s’agit d’une zone très préservée dont le relief, assez pentu parfois, possède un couvert boisé important (42 000 ha et 42 % de taux de boisement). Comme pour le Périgord vert, ce couvert joue un rôle majeur de maintien des sols, très important dans le cadre de la protection des cours d’eau
99 % de la surface boisée est en propriété privée regroupant plus de 90 000 propriétaires.
Ainsi, la forêt périgourdine est caractérisée par une forme de structuration foncière dont le parcellaire est extrêmement morcelé. En effet, la surface moyenne par propriétaire est de 4 ha, sachant qu’environ la moitié de ces propriétaires possèdent moins de 1 ha.
La Dordogne représentait une zone historique d’exploitation du châtaignier. Autour de cette espèce a ainsi pu se développer une forte activité à la fois artisanale, proche du Limousin, par les feuillardiers (utilisation du châtaignier pour le cerclage des barriques, des piquets et la production de lattes pour l’habitat), et, au sud, plus industrielle, par le développement de la parqueterie et de l’usinage de lambris.
Les autres essences (autres espèces de chênes, frênes, charmes) sont souvent exploitées de manière familiale et patrimoniale en vue d’une utilisation comme bois de chauffage et une petite partie pour de l’artisanat local. Ce mode d’utilisation est en lien étroit avec la structuration foncière très « disloquée », comme indiqué plus avant
Les peuplements de châtaigniers sont en recul avec presque 5 % de surface en moins entre le recensement 2016/2020 et 2017/2021 (- 4 000 ha), soit environ 1 % de la surface boisée totale. Le dépérissement du taillis de châtaignier est bien connu depuis les années 1990. Le déclin de cette espèce tend à s’accélérer ces
dernières années en raison de problèmes sanitaires (maladie et parasitisme) fortement installés désormais.
Le réchauffement climatique, initiateur de ce déclin, contribue à aggraver ce phénomène. Dans certaines zones, sa disparition semble inéluctable.
De fait, le déclin de cette essence laisse une place importante en termes de surface pour la mise en œuvre de plantations « de substitution »
Cela peut paraître anodin pour certains, mais la cueillette des champignons,
et des cèpes en particulier, revêt un caractère très influant sur la propriété
forestière et la gestion patrimoniale des bois.
En effet, il s’agit là de l’activité la plus culturellement associée aux bois et
forêts du Périgord. Les endroits propices sont jalousement conservés et ces
secrets se transmettent à peine de génération en génération.
L’exploitation vraiment commerciale est rare mais, depuis une petite
dizaine d’années, quelques groupements de propriétaires se sont créés pour
tenter de structurer cette filière. Cela peut procurer une source de revenu
complémentaire non négligeable pour les propriétaires.
Les bonnes années, plusieurs dizaines de tonnes peuvent s’écouler sur
les marchés locaux de Villefranche du Périgord, Saint Saud Lacoussière,
Mussidan et Vergt.
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