https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Dulery_de_Peyramont
André Adolphe Duléry de Peyramont est un magistrat et homme politique français né le à Sauviat-sur-Vige (Haute-Vienne) et mort le à Versailles (Yvelines).
Il est membre de la famille Duléry, anciennement du Léris, ou du Leyris, de Peyramont appartenant à la noblesse du Limousin et de la Marche.
Biographie
Avocat, puis magistrat, il est procureur à Limoges en 1830, puis procureur général en 1831, toujours à Limoges. Il devient député de la Creuse de 1839 à 1842, puis député de la Haute-Vienne de 1842 à 1848, tout en continuant à exercer comme magistrat. En 1846, il est nommé procureur général à Angers.
En 1851, il est procureur général à Limoges et démissionne lors du coup d’État du .
Il réintègre la magistrature en 1858 comme conseiller à la cour d'appel de Paris, puis comme avocat général à la Cour de cassation en 1859 puis conseiller à la Cour de cassation en 1862. En 1871, il est élu représentant de la Haute-Vienne, siégeant avec les monarchistes orléanistes. Il est député de la Haute-Vienne du 8 février 1871 au 7 mars 1876, puis sénateur de la Haute-Vienne de 1876 à 1880.
Il était aussi conseiller général et président du conseil général de la Haute-Vienne et Membre du Conseil Supérieur des Prisons. Chevalier de la Légion d'honneur (1842).
Il a épousé Marie-Gabrielle Cruveilhier (1821-1872), fille du professeur Jean Cruveilhier (1791-1874), président de l'Académie de Médecine , commandeur de la Légion d'honneur, et de Jenny Grellet des Prades de Fleurelles.
Il est le père de Jean-Georges Duléry de Peyramont (1846-1882), Secrétaire général de la Préfecture du Puy-de-Dôme de 1871 à 1873, ancien sous-préfet de Sceaux (1872-1877), avocat à la cour d'appel de Paris, et de Jenny Duléry de Peyramont (1844-1898) épouse d'Eugène Tallon (1836-1902), député, Président de Chambre à la Cour d'Appel de Lyon, Chevalier de la Légion d'Honneur (1884).
On m'apprend (avec Touiteur, en choisissant bien, on en apprend des choses), cet horrible crime.
Huit ans d’impunité. À l’échelle judiciaire, une éternité. C’est pourtant le temps qu’il fallut à la justice, entre 1838, date des faits, et 1846, date du procès, pour condamner deux assassins de la pire espèce à la peine capitale. Pire. En ce 18 juin, à Lubersac, certains coupables demeurés dans l’ombre ont sans doute échappé à l’appel de l’échafaud.
lâcheté rares
Mardi 20 février 1838, 19?h?30. La brume nocturne qui enveloppe le village de La Morénie se déchire soudain à la faveur d’une lumière vive. Une grange est la proie d’un violent incendie. Propriétaires du château de Landerie, situé à quelques centaines de mètres de là, les Duléry père et fils accourent au-devant des flammes en compagnie d’un serviteur. Mais sur place, un doute les assaille. Les portes qu’ils découvrent grandes ouvertes, comme pour mieux permettre au vent d’autan d’attiser l’incendie, portent le sceau d’une main criminelle. Duléry père fait immédiatement demi-tour. Ce qu’il découvre lui glace le sang.
La porte du château est fermée. Des gémissements émanent de l’habitation. Dans le coudert, face à la maison, gît Marie-Anne, la nourrice, très grièvement blessée. Jean-Baptiste, l’enfant de seize mois qu’elle portait dans ses bras, est mort, le crâne fracassé. Quelques heures plus tard, on retrouve le corps du jeune berger du domaine, Jean, 14 ans, frappé avec une hache émoussée. Dans l’habitation, une commode fracassée de la même manière suggère le mobile. 200 francs et une montre en or ont disparu. Le lendemain, la nourrice expire sans avoir livré le nom des assassins.
Huit longues années seront nécessaires pour faire la lumière (partielle??) sur ce crime d’une sauvagerie et d’une lâcheté rares. Dominique Fournial, dit le Gros maçon, et Jean Dégery, dit Récurat, sont traduits devant les assises de la Corrèze. « Des ouvriers oisifs à la mauvaise renommée, des petits voleurs », de l’aveu même de leurs avocats pour lesquels le costume d’assassins est trop large à endosser. « Je ne proclame pas l’innocence des accusés?; je recherche si les charges sont suffisantes pour que vous en soyez convaincus », clame Me Sage. Des témoins les désignent. « Un habitué des maisons centrales et un forçat libéré?! », tonne la défense. Une hache tâchée de sang a été retrouvée chez Dégery. Sa propre épouse détruit son alibi. Il n’a pas dormi chez lui le soir du meurtre comme il le prétend.
Après six jours de débats, le 3 avril 1846, il ne faut que trois heures à la cour pour envoyer le duo à l’échafaud. En l’espace de quatre mois, la cour d’appel de Limoges vient de prononcer sa quatrième condamnation à mort. Pour l’anecdote, les deux avocats de la défense se reconvertiront magistrats. L’un à Ussel. L’autre à Tulle.
Le pourvoi en cassation est rejeté deux mois plus tard. L’exécution est prévue à Lubersac. « Qu’on nous coupe le cou où l’on voudra, mais pas chez nous, sous les yeux de nos enfants, de nos familles, de ceux qui nous connaissent?! », clament les condamnés. Peine perdue.
Laurent Derne" (c) Le Populaire du Centre
Le titre n'est pas extra dans une région qui vit de la viande de ses limousines !
https://lefenetrou.blogspot.com/2023/04/lubersac-la-ville-ou-se-sont-retrouves.html
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