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Quand j'ai écrit des billets sur Jallendrieu dans le Cantal (Plateau de l'Artense, pas loin de chez Pompidou, i.e. de Montboudif) , je les ai envoyés à mon ami d'enfance qui m'avait fait connaître son Cantal où j'ai séjourné, où nous avons fait du vélo, et du vélo-solex et même d'une antique voiture dont le radiateur était percé (on devait le remplir plusieurs fois en cours de route). Bien sûr nous n'avions ni assurance ni carte grise. Mais sur la route vers Marchal nous ne rencontrions aucune autre voiture.
Dans un billet je parlais d'un habitant du village célibataire. Et je racontais ce que j'avais vécu et vu. Mais cela n'a pas plu du tout à mon ami. Il s'agissait de décrire une vie que nos enfants n'imaginent pas. Quoique... mes enfants ont découvert comme moi qu'à Ventelon en face de la Meije (années 80), les habitants utilisent les galettes de bouse de vache (en été, elles étaient en préparation, en train de sécher au soleil, d'autres servaient à la cuisine). J'avais vu cela en Ouzbékistan des années auparavant. Pas besoin de passer le rideau de fer ! On avait ça en France. Aujourd'hui on dirait que c'est écologique. Mais qui pratiquerait ? Bon, je sais, la biodynamie est à la mode et on y touille les bouses pour les mettre dans des cornes de vaches qu'on pique dans le sol.
Quand j'ai écrit à cet ami, je venais de lire Pierre Jourde, Pays perdu., Gallimard. Et l'ami m'a dit que Lussaud n'était pas loin de chez lui.
https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2021/12/05/pierre-jourde-pays-perdu/
Aujourd'hui je découvre qu'un troisième volume des œuvres d'Alexandre Vialatte vient de paraître chez Bouquins, avec une préface de Pierre Jourde. Membre du Club des Vialattiens notoirement méconnus, comme mon ami blogueur Joël (on fête notre fête le même jour, celle qui se fête le jour où la moitié des communes de France tire un feu d'artifice pour nous fêter, le 13 juillet, je savais que Pierre Jourde avait décroché le fameux Prix Littéraire Alexandre-Vialatte pour son roman "Le Voyage du canapé-lit", paru aux éditions Gallimard.
Alors j'ai repensé à "Pays perdu"
https://lefenetrou.blogspot.com/search?q=Pays+perdu
et j'ai trouvé cet article récent
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« Cette chanson, explique Marcel Burel, serait en fait une vengeance de Laurent Tailhade. Ce dernier, proche de Zola, marié à une femme beaucoup plus jeune que lui, venait en vacances à Camaret, accompagné d'un ami peintre avec lequel le couple partageait sa chambre à l'Hôtel de France. » L'hôtel était connu pour recevoir, chaque été, des artistes et des écrivains parisiens.
Un vase de nuit sur le dais
« Quand Tailhade devait se rendre à Paris, sa jeune épouse en profitait pour se promener sur le sillon où quelques employés du chantier Keraudren l'avaient repérée. Ils avaient alors détourné, pour elle, les paroles de la chanson bien connue à l'époque : Viens Poupoule, viens. Mais cette chanson n'était pas du tout du goût du mari, pas plus que ne l'étaient les actes du curé et les mœurs des habitants. » Tailhade avait dénoncé, dans ses articles, les agissements du curé (mendicité auprès des vacanciers) et l'alcoolisme de nombreux habitants.
« Une ultime provocation de Tailhade mettra fin aux séjours de l'écrivain journaliste à Camaret, raconte Marcel Burel.Le jour de la procession du 15 août 1903, au moment où la procession passe sous ses fenêtres, il renverse son jules(*) sur le dais. C'en est trop pour les Camarétois qui font le siège de l'hôtel et finissent par escorter le malotru hors de la commune. »
« Tailhade ne remettra plus les pieds à Camaret. Il choisit Morgat comme nouvelle destination bretonne, conclut le conférencier. Et c'est là qu'apparaît la chanson : Les filles de Camaret, comme un ultime pied de nez de Tailhade aux gens du village qui l'avaient rejeté ! »"
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