mardi 9 août 2022

Quand la guide du musée de Brantôme parlait comme Jacques Dufilo

 

Je me souviens de ma première visite du musée de Brantôme en Périgord, années 50. La guide parlait comme Dufilo
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=Ldj8VCf8Fs4
 
 Dufilo cite le Prince Noir, Ribérac etc. Etonnant, n'est-ce pas, vous aurait dit Pierre Desproges de Châlus sur la route de Limoges à Périgueux qui a été mortelle pour Richard Coeur de Lion ! 
 
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Jacques Dufilho est un comédien français, né le à Bègles (Gironde) et mort le à Lectoure (Gers)1.

Issu d'une famille aisée de pharmaciens, originaires du Sud-Ouest de la France, Jacques Dufilho songea d'abord à devenir agriculteur. Sa passion pour le théâtre le rattrapa à la fin des années 1930 où, élève de Charles Dullin à Paris, il débuta sur les planches et dans les cabarets, imposant progressivement ses textes décalés et des personnages comiques, dont le plus célèbre reste Victorine, la domestique qui fait la Visite du château. Repéré par les metteurs en scène André Barsacq et Georges Vitaly, Dufilho enchaîna presque sans discontinuer des pièces du répertoire ou des créations contemporaines pendant six décennies, d'abord comme figurant puis comme tête d'affiche. Son travail sur scène fut récompensé par deux fois, notamment par un Molière du comédien en 1988 pour son rôle dans Je ne suis pas Rappaport, mise en scène par son ami Georges Wilson.

Au cinéma, il incarna d'abord des personnages comiques de second plan, alternant films alimentaires oubliés ou productions plus ambitieuses où ses rôles marquèrent le public, notamment dans La Guerre des boutons d'Yves Robert ou Zazie dans le métro de Louis Malle. Familier de l'univers de Jean-Pierre Mocky, pour lequel il a joué plusieurs fois, la carrière de Jacques Dufilho évolua dans les années 1970 à la faveur d'un premier rôle dans Une journée bien remplie de Jean-Louis Trintignant, où il incarnait un boulanger assassin dans un rôle presque muet, et d'un emploi de chef-mécanicien récompensé par un César du meilleur acteur dans un second rôle dans Le Crabe-tambour. Épicier patriote dans La Victoire en chantant de Jean-Jacques Annaud la même année 1976, film récompensé par un Oscar du meilleur film en langue étrangère, puis paysan bigouden dans l'adaptation par Claude Chabrol du Cheval d'orgueil, il fut à nouveau césarisé pour son rôle de vieil homosexuel dans Un mauvais fils de Claude Sautet en 1980. L'une de ses dernières compositions au cinéma, la figure controversée du maréchal Pétain dans le film homonyme de Jean Marbœuf, lui attira l'inimitié d'une partie de la presse qui voyait dans son interprétation une défense assumée du Chef de l'État français pendant l'Occupation.

Discret sur sa vie privée, préférant dès que c'était possible le calme et la simplicité de ses terres gasconnes à l'agitation parisienne, Jacques Dufilho nourrissait pourtant une passion pour les automobiles Bugatti, qu'il reconstruira et collectionnera une partie de sa vie. En outre, il assumait volontiers être en décalage avec son époque quand il s'affirmait catholique traditionaliste, adepte de la messe en latin, et monarchiste."

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