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L’affaire des Avions renifleurs est une affaire d'escroquerie qui a eu lieu entre 1975 et 1979 au détriment d’Elf Aquitaine, entreprise publique française à l'époque. Elle a débouché sur un scandale politico-financier en 1983. Il s’agit du financement très coûteux d’un appareil fantaisiste censé détecter les gisements de pétrole. Un dispositif étant embarqué à bord d'un avion, le simple survol d'une zone aurait suffi à localiser à coup sûr les gisements.
L’expression « avions renifleurs » a été lancée par Pierre Péan, journaliste à l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné et qui reprend la formulation de son informateur principal, un haut fonctionnaire. Outre l'aspect cocasse de cette mystification et le montant des sommes engagées, c’est le fait que les noms de Valéry Giscard d'Estaing et Raymond Barre soient associés à cette affaire qui lui a donné un tel retentissement. L'ancien président de la République sera exonéré de toute responsabilité par la commission d'enquête parlementaire. "
Alors je n'ai pas écrit "les avions renifleurs de Giscard" !
"Elf est à l’époque une entreprise publique. Cela implique que les décisions importantes doivent avoir le consentement des représentants de l’État. D’autre part, l’invention pouvait également avoir des implications militaires importantes, notamment dans le domaine de la détection des sous-marins. Enfin, de nombreux membres actifs ou anciens du SDECE travaillaient au sein d'Elf. Ces trois facteurs expliquent pourquoi l’implication des pouvoirs publics est si importante dans cette affaire.
Ce sont ces particularités que vont exploiter les médiateurs. Jean Violet utilise ses connaissances dans les milieux politiques et des services de l’État pour persuader la direction d’Elf d’investir dans le développement de l’appareil. Avec l’aide d’Antoine Pinay, du dirigeant d’UBS, de ses contacts parmi les anciens fonctionnaires des services secrets recyclés chez Elf (dont Jean Tropel, responsable de la sécurité au sein de l’entreprise) et dans la hiérarchie catholique (notamment le révérend père Dubois, dominicain français), il persuade Pierre Guillaumat, président d’Elf à ce moment, de réaliser des expérimentations à travers l’ERAP (Entreprise de Recherches et d’Activités pétrolifères), filiale d’Elf Aquitaine qui vient de perdre ses concessions pétrolières algériennes et irakiennes.
La manipulation devient alors une véritable mystification. En effet, des expériences ont lieu avec un avion équipé de l’appareil des inventeurs au-dessus de sites déjà connus des ingénieurs d’Elf. L’appareil détecte tous les gisements car des sources internes à l’entreprise avaient fourni aux inventeurs les données nécessaires.
Les responsables politiques, dont le président de la République Valéry Giscard d'Estaing et le Premier ministre Raymond Barre, donnent leur agrément. Lors d'une opération au-dessus de la rade de Brest, l'invention bascule de simple secret industriel en secret militaire, l'appareil ayant prétendument signalé une présence d'uranium qui correspond au passage d'un sous-marin nucléaire. Certains responsables d'Elf émettent des doutes mais se résignent à poursuivre le projet, Aldo Bonassoli et Alain De Villegas menaçant de vendre leur appareil aux Américains ou aux Arabes "
"Jules Horowitz, physicien au Commissariat à l'énergie atomique désigné par le ministre de l’industrie André Giraud, dévoile l’escroquerie par une astuce très simple le . Les inventeurs ont l’habitude de démontrer l’efficacité de leur appareil en faisant apparaître sur l’écran un objet placé derrière un mur. Le professeur y dispose une règle. L’image de celle-ci apparaît effectivement, mais Jules Horowitz avait pris soin au préalable de la casser. Or elle apparaît droite sur l’écran. Cela prouve que l’image était une simple photo préalablement rentrée dans l’appareil, Bonassoli peignant lui-même les cartographies des supposés gisements puis les filmant et les incorporant à son appareil6. Le , l'association entre les inventeurs et Elf est dissoute, la compagnie pétrolière ne parvenant à récupérer que 500 millions de francs7. "
Ah Elf !
Je me souviens. J'étais en mission à Libreville au Gabon siège de l'IAI, l'Institut Africain d'Informatique qui recrutait parmi les pays africains francophones. J'enseignais le matin. L'après-midi je restait dans ma chambre à l'hôtel situé sur la route conduisant à l'aéroport. On m'a expliqué pourquoi.
Un jour il y a eu la visite d'Albin Chalendon. Des coopérants m'ont prévenu. Et ce qu'ils m'ont dit s'est passé.
La Toile me permet de préciser ma mémoire. Je trouve une photo d'Albin, avec cette légende "Albin Chalandon, Pdg de ELF-AQUITAINE, en visite au Gabon le 26 février 1983. (Photo by Bernard CHARLON/Gamma-Rapho via Getty Images) "
Au Gabon, il y avait un Albert
Pour Omar Bongo
« L'Afrique sans la France, c'est la voiture sans le chauffeur. La France sans l'Afrique, c'est une voiture sans carburant19. "
Après la visite, j'ai pu voir à la télévision des gens de la présidence annonçant le départ du président Bongo et de sa suite pour New-York. Puis des appels aux ministres, maires etc. pour qu'ils soient présents pour ce départ, sinon ça allait chauffer pour eux ! Je ne blague pas !
Les coopérants avaient prévu !
L'arnaque ça marche toujours, vous en voulez une autre ? chez les gens qui touille la bouse de vache ?