samedi 3 février 2018

La lente agonie de "La Documentation française"

La Documentation française, émanation du Conseil national de la
Résistance, ferme ses locaux du 29-31, quai Voltaire. Ce service du
premier ministre poursuit sa lente agonie. Le centre d’éditions et de
documentation reste une marque, au nom du numérique. La plupart des
archives iront à la benne.

https://www.humanite.fr/patrimoine-mort-en-silence-de-la-vieille-dame-du-quai-voltaire-649486

"En cette fin janvier, les yeux des Parisiens scrutent le Zouave du pont de l’Alma. Au même moment, le long de la Seine, c’est sur un autre quai qu’un événement tout aussi historique se déroule. Sous la pluie, ce vendredi 25 janvier, les camions de déménagement garés au 29 et au 31, quai Voltaire chargent ordinateurs, meubles de bureaux, dossiers. Direction les deux sites de la Dila (Direction de l’information légale et administrative) rue Desaix et avenue de Ségur. Le « QV », le quai Voltaire comme le nomment les habitués, ferme. En catimini. La Documentation française quitte les lieux et se sépare de milliers de documents. Au pilon ! Patrick (1), l’un des salariés, comprend « que l’on puisse déménager. On l’a déjà vécu à plusieurs reprises ces dernières années avec les divers regroupements (1981) et fusions (2010). Mais le faire de cette manière, en fermant la bibliothèque et la librairie, qui sont nos seuls lieux d’échange avec le public, sans les informer correctement, cela me choque »."

J'ai fréquenté ces locaux dans les années 70, 80.

Je fais bien d'avoir coupé télé et radio. Je veille à ma santé mentale. Mais des amis m'adressent encore des courriels. Je ne devrais pas les ouvrir.

Il se peut que la Documentation française ne serve à rien, qu'il y ait bien assez d'éditeurs, que plus personne ou presque ne se déplace Quai Voltaire. D'ailleurs quand nous allons nous balader à Paris, nous sommes bien peu nombreux à marcher le long de ce quai. Je comprends un peu. Si on a des problèmes de prostate, on a de la peine à y trouver des cabinets. On ne peut quand même pas pisser entre les stands des bouquinistes. Il faut attendre d'arriver Place de la Concorde pour trouver des cabinets où les touristes font la queue en se trémoussant. La France devrait faire attention à ces petites choses. Le touriste s'en souviendra et le dira à ses amis. Nos cabinets sont souvent dans un état déplorable.


Un de ces jours, on fermera la bibliothèque Mazarine. Peut-être qu'on attend la mort d'Elkabach.

Je me souviens que je voyais le soir F. Mitterand dans le coin vers le quai Conti, quand j'allais chez mon copain Jean-Jacques rue Bonaparte, que j'aimais fréquenter Sénelier en pensant aux artistes qui avaient fréquenté le magasin.  Au 1e je passais devant la plaque qui rappelait la mort du maréchal Bugeaud en ce lieu et je pensais ému à Excideuil et Lanouaille.


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