dimanche 4 février 2018

"hyaline, thrènes, misonéisme, trilobites, sycophantes...

"Archéologie

Quelques amis à la personnalité hyaline, sous prétexte que je truffe ma conversation de mots rares, m’infligent leurs thrènes. Abrutis de misonéisme, ils ne veulent rien apprendre, ces trilobites ! Parce que je m’encaprice de tournures oubliées, ils s’imaginent que je crée la synchyse. Selon eux, en usant du style comme de la tissuterie, on risque de détorquer. Mais ils me les brisent, ces sycophantes ! La jouissance de la conversation n'est-elle pas de mêler les genres, de réveiller les mots endormis ? C'était le génie de Frédéric Dard que d'instiller les pires saillies de Bérurier dans les strates châtiées de la langue. Ceux qui s'opiniâtrent à suivre les modes,  à chercher des lieux nouveaux,  à voir le "dernier film" et à s'encombrer de gadgets débiles (nouvelles technologies, disent-ils) sont les mêmes qui vous reprochent d'exhumer des mots inconnus. Les mots sont des voyageurs merveilleux. Ils naissent, ils de déplacent, certains connaissent le succès, d'autres sont la vie courte. Ils vivent, ils meurent, ils rendent grand service aux hommes ou bien créent la discorde. Nous abonnissons de les ressusciter. "
Sylvain Tesson, Une très légère oscillation, Équateurs, pages 138, 139



Le "manchon hyalin" de la tique

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« Après avoir trouvé une proie et s’y être accrochée, la tique chemine lentement sur la peau (de quelques minutes à « plusieurs heures parfois) pour trouver un emplacement qui lui convient. De fines griffes lui permettent de se stabiliser sur l’épiderme (ces griffes sont plus puissantes chez la larve qui a besoin de s’ancrer pour pouvoir percer la peau). La tique coupe la peau grâce à des chélicères extériorisables (cachées au repos dans une gaine protectrice) qu’elle enfonce peu à peu ainsi que l’hypostome, aidé par la sécrétion d’enzymes salivaires (protéases) qui provoquent une cytolyse. Au bout de son rostre se forme alors une poche ou chambre de cytolyse.
« Cette opération, sous l’effet de substances salivaires anesthésiantes, se fait sans douleur pour l’hôte. La tique en quelques heures a ainsi enfoncé tout son rostre. Elle parfait son ancrage par la sécrétion d’une substance, sorte de colle biologique dite « cément » (ou « manchon hyalin ») ; cette colle la fixe très fortement au derme. Ainsi fixée, elle peut alors, pendant toute la durée de son repas, alternativement aspirer le sang et réinjecter de la salive de manière à agrandir la poche ainsi creusée sous la peau jusqu’à ce que cette poche atteigne un ou plusieurs microcapillaires sanguins, qui crèveront et l’alimenteront directement en sang.
« Durant ce temps, la tique injecte un cocktail de molécules qui affaiblissent localement l’immunité de l’hôte et insensibilisent le système nerveux (ce qui ne fonctionne plus chez des organismes dont le système immunitaire a été sensibilisé, rendu allergique en quelque sorte, à ces molécules). La tique dispose aussi de moyens de détecter et tuer une partie des bactéries pathogènes qu’elle ingère lors de son repas, via des lysozymes présents dans sa salive, notamment. »"

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