lundi 1 avril 2013

expérimentation du bracelet de flexi-sécurité dans les deux académies de Rennes et de Limoges à la rentrée 2014


Paris (AFP). 01/04/2013 – Le ministre de l’Éducation nationale M. Vincent
Peillon lancera l’expérimentation du bracelet de flexi-sécurité dans les
deux académies de Rennes et de Limoges à la rentrée 2014.

Le dispositif permettra de « mieux connaître et de mieux évaluer » les
tâches et les besoins des enseignants ainsi que « de fonder une notation
au mérite, moderne et plus performante et d’accroître la responsabilité
des chefs d’établissement. » Il devrait être mis en place dans les
collèges dans un premier temps pour ensuite être diffusé par étapes dans
le reste des établissements.

À l’aide d’un système de localisation par satellite (GPS) et grâce à un
émetteur miniaturisé logé dans le bracelet électronique porté par
l’enseignant, le système a pour but de prendre en compte les évolutions du
métier de professeur. En effet, des rapports récents comme ceux des
commissions Pochard ou Attali, mettent l’accent sur l’archaïsme des
pratiques dans l’Éducation nationale, fondées sur des statuts et des
obligations de service désuets qui datent des années 1950.

M. Philippe Meirieu, professeur de sciences de l’éducation, estime que «
cette innovation va renforcer l’autonomie des enseignants et faciliter le
travail en équipe. » M. Luc Chatel, ancien ministre, reconnait « qu’il
s’agit d’un vrai pas en avant, la France enseignante entre enfin dans le
Troisième millénaire » mais souligne « qu’il avait envisagé cette mesure
quand il était aux affaires, mais la technique n’était pas encore au
point. »

Du côté du SNES, principal syndicat du secondaire, Mme Bernadette Groison
admet que « ceci va dans le bon sens » mais regrette « le manque de
concertation du ministère » et insiste sur la question des moyens : «
Comment va-t-on pouvoir financer l’équipement de tous les établissements ?
»
Le SGEN-CFDT, quant à lui, déplore que « cette mesure ne soit pas
généralisée dès 2014, le ministère ratant là une occasion de revaloriser
rapidement le travail et l’image des enseignants. » Le SNALC, classé
généralement à droite, sembler traîner les pieds et estime que « la
négociation est nécessaire. »
La FCPE représentée par M. Jean-Jacques Hazan, accueille la mesure avec
enthousiasme car elle « permettra enfin de contrôler les enseignants et
rassurera les parents, en particulier sur le temps de travail des
enseignants. »

Selon M. Peillon, l’opération sera assurée grâce aux économies réalisées
sur les postes d’enseignants excédentaires et grâce au partenariat avec de
grandes entreprises comme Bouygues Telecom et Lagardère qui ont fait
connaître leur accord pour participer à ce projet innovant.

Publié sur 
http://www.neoprofs.org/

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