lundi 22 septembre 2025

Les colonies bretonnes en Périgord

 

 
 
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Au lendemain de la Grande Guerre, des paysans bretons à la recherche de terres libres migrèrent vers le Périgord et le haut-Agenais. En plusieurs vagues, les colons venus du Léon (Finistère) réveillèrent les centaines de fermes et métairies tombées en jachères à la suite de l’hémorragie de la guerre mais aussi de la chute de la rente foncière. Finalement plus de deux milles bretons se sont installés et sont restés. 

Tout avait commencé le 13 juillet 1921, quelques familles de paysans pauvres du Léon (région du nord du Finistère entre Morlaix et Le Conquet) émigrèrent en Périgord. Cette migration des Léonards a marqué le Périgord avec l’installation d’une importante colonie de bretons dans le Périgord et dans l’Agenais. En Périgord, la colonie se concentra sur trois secteurs d’implantation, autour de Lanouaille en Périgord vert, autour de Saint-Astier et dans le sud dans le triangle Beaumont-Monpazier-Eymet. En Lot-et-Garonne une colonie s’installa dans le nord entre Villeréal et Duras le long de la vallée du Dropt.

(La photo d'ouverture est une vue de la place centrale d'Eymet, cité épicentre de la migration bretonne en Dordogne).

Cathos et cuisine au beurre

La particularité de la première migration bretonne était une population très catholique, pratiquante, très encadrée par l’Eglise, dont les membres parlaient quasiment exclusivement le breton, ils venaient dans un terroir déchristianisé, très laïc, le pays des paysans rouges, où on parlait quasiment exclusivement occitan. Mais la différence n’allait pas s’arrêter là. En effet, les bretons cuisinaient au beurre, les périgourdins à la graisse d’oie et de porc, les bretons travaillaient avec des attelages de chevaux, les périgourdins avec des attelages de bœufs. Ainsi étaient les grandes différences entre les deux communautés rurales qui allaient se côtoyer, se confronter et finalement s’apprivoiser.

Conquérir un désert

La raison de cet exode intérieur fut d’abord la très grande pauvreté et la pression démographique dans le Léon. La Bretagne du lendemain de la Grande Guerre fut soumise à une pénurie de terres et à un coût très élevé du prix du foncier ; la terre était devenue rare. Pour une ferme libre, dix familles se présentaient ! Comparé au Léon, le prix de la terre en Dordogne était alors trente fois inférieur ! Il n’ [...] "

 

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