dimanche 7 septembre 2025

Le "Masque de Fer" » dissimulait-il un Limousin ? Did the “Iron Mask” hide a man from Limousin province?

 https://e-memoire.academie-chirurgie.fr/ememoires/005_2011_10_1_001x006.pdf

e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2011, 10 (1) : 001-006 

P Vayre 

https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2017/11/P9%C3%A018.pdf 

 

e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2011, 10 (1) : 001-006 1 Résumé Le Masque de Fer est une énigme qui date du Roi Soleil et qui n’est toujours pas résolue. Une version régiona- liste limousine du Masque de Fer est évoquée avec les autres versions mystérieuses au plus profond de la royauté entre Louis XIII et Louis XV. 

Permettez-moi d’aborder la version limousine du « Masque de
Fer » ! En 1934, Tenant de la Tour Geoffroy fait paraître Une
étrange aventure : Pardoux Gondinet (1617-1679) (Ed : Lesorphelins apprentis d’Auteuil). En 1934, Pierre Vernadeau
publie Pardoux Gondinet, médecin de la reine (Paris : Ed De-
noël et Steel). En octobre 2009, Daniel-Charles Luytens fait
paraître Curieuses histoires de l’histoire : histoires inconnues
ou que l’on croyait connaître (Ed : Jourdan). À la page 138 DC
Luytens relance le débat : le « Masque de Fer » serait Marc de
Jarrige de la Morélie, viguier de Saint-Yrieix en Haute-Vienne,
gendre du docteur Pardoux Gondinet, médecin d’Anne d’Au-
triche ! Jusqu’à présent cette thèse n’a pas eu grande au-
dience, ayant même été récusée par G. de Fromont de
Bouaille dans le Journal des débats du 11 juillet 1934. Les
acteurs du mystère seraient donc les familles Gondinet et de
Jarrige de la Morélie formant des clans puissants : nobliaux,
bourgeois et gens de robe en pays arédien au XVIIe siècle. 

Pardoux Gondinet, médecin d’Anne d’Autriche
Pardoux Gondinet (1617-1679) est fils de Pierre Gondinet
« bourgeois de Saint-Yrieix » et de Catherine Montet de la
Bachellerie. Les grands-parents sont Jehan Gondinet « notaire
de Saint-Yrieix » et de Marguerite de Jarrige. Le prénom
vient, selon la tradition limousine, du parrain Pardoux Gondi-
net, son oncle paternel, avocat au Parlement de Bordeaux. Il
n’y a aucun document concernant l’enfance et l’adolescence.
Il fait ses études à la Faculté de médecine de Bordeaux où il
acquiert le titre de « docteur ». Il a une grande réputation à
Saint-Yrieix. Il n’y a pas de document expliquant sa présence
à Paris ni à la Cour, excepté une lettre patente du 5 novem-
bre 1644 – soit un an après le décès de Louis XIII (1601-1643) –
le nommant médecin de la Régente Anne d’Autriche jusqu’au
décès de celle-ci (1601-1666). Il tenait beaucoup à ce titre
mentionné dans plusieurs actes comme celui-ci en 1672 :
« Monsieur Pardoux Gondinet, docteur en médecine, et méde-
cin de la déffuncte Reyne Mère. » Après le décès d’Anne
d’Autriche Pardoux Gondinet prend retraite à Saint-Yrieix. En
1672, lors d’une grave maladie il établit son testament avec
pour légataire universelle sa fille Catherine et pour exécuteur
testamentaire Marc de Jarrige de la Morélie. Il a écrit 17 ou-
vrages dont un Traité sur les femmes et un Traité des fièvres,
mentionnés dans l’inventaire fait par Michel Gondinet et édité
en 1930 à Limoges chez R. Guillemot et L. de la Mothe. Il est
prouvé par des actes notariés que le docteur Pardoux Gondi-
net avait une situation patrimoniale enviable. Un petit cousin,
Edmond Gondinet, est l’auteur d’une comédie Un parisien
dans laquelle il dit : « un parent riche et distingué n’est ja-
mais éloigné… ». Pensait-il à son cousin ?
Le docteur Pardoux Gondinet, 28 ans, se marie en 1645 avec
Paule Paignon, issue d’une vieille famille de Saint-Yrieix. Ils
ont eu deux filles :
 Catherine, mariée en 1664 avec Marc de Jarrige de la Moré-
lie, écuyer, viguier de Saint-Yrieix, seigneur de Puyredon
(1626-1680) ;
 Jeanne, mariée en 1665 avec Louis de Jarrige de la Morélie,
décédé en 1680, ayant eu 4 fils et 3 filles.
Ainsi, richement dotées chacune de treize mille livres dont
cinq mille au comptant, les deux sœurs Gondinet épousent les
deux frères de Jarrige de la Morélie qui « officiellement »
décèdent tous les deux en 1680, Marc étant âgé de 54 ans,
alors que le beau-père Pardoux Gondinet est mort le 2 janvier
1679, âgé de 62 ans et a été inhumé dans l’église des Pères
Récollets à Saint-Yrieix, bâtiment détruit lors des exactions
de la Révolution. Les actes paroissiaux en provenance de
Saint-Yrieix confirment la naissance en 1617 et le décès en
1679 du docteur Pardoux Gondinet.
Marc de Jarrige de la Morélie
Pour Marc de Jarrige de la Morélie, il est simplement noté
« né en 1626 à Saint-Yrieix-la-Perche, décédé après le
15 décembre 1680 à Saint-Yrieix-la-Perche ». Marc est écuyer,

juge viguier de St-Yrieix, conseiller du roi, seigneur de Puyre-
don. Il est fiché dans la descendance d’Hugues Capet, repré-
sentée en 2010 dans l’affiche PIN0048. Il se marie en pre-
mière noce, le 27 avril 1654, avec Nicole de Joussineau de
Fayat, décédée le 7 novembre 1659. Il se remarie, le 26 mai
1664, avec Catherine Gondinet dont il a 14 enfants. Ses as-
cendants, ennoblis en 1635, sont Jean de Jarrige de la Moré-
lie, né entre 1587 et 1591 et décédé en 1666 étant viguier de
Saint-Yrieix élu depuis 1615, et Galianne des Raynes (1601-
1671).
Après le décès de son beau-père Pardoux Gondinet dont il est
exécuteur testamentaire, Marc de Jarrige de la Morélie classe
donc les documents trouvés en sa demeure de Saint-Yrieix. La
rumeur veut qu’il aurait trouvé un compte-rendu d’autopsie
du roi Louis XIII révélant que celui-ci avait une ectopie testi-
culaire bilatérale, ce qui médicalement équivaut à l’impossi-
bilité de procréation. Dans ces conditions, la légitimité de
Louis XIV, né en 1638 donc après 23 ans de mariage, est
contestable ! Homme de droit, le viguier de Saint-Yrieix mon-
tre le document à son ami Nicolas-Gabriel de la Reynie (1625-
1709) également limousin de Lubersac en Corrèze et premier
lieutenant de police de Paris depuis 1667. Celui-ci fait part du
document au Marquis de Louvois qui le montre à Louis XIV…
qui décide de brûler le document et d’incarcérer incognito et
définitivement le malheureux viguier de Saint-Yrieix déten-
teur d’un grave secret d’état ! C’est ainsi qu’à partir de 1680,
Marc de Jarrige de la Morélie disparaît sans explication portée
sur les registres paroissiaux de Saint-Yrieix !

 

La suite dans l'article qui est en ligne (pour le moment ! car beaucoup de choses disparaissent sur la Toile) 

Voir aussi :

https://www.lepopulaire.fr/saint-yrieix-la-perche-87500/actualites/et-si-l-homme-au-masque-de-fer-etait-originaire-de-saint-yrieix-la-perche_14728489/ 

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