vendredi 5 février 2010

Guillaume de Lorris, Le Roman de la rose

"...Tant que .i. huisselet bien serré
Trové petitet et estroit :
Par autre leu nus n'en issoit.
A l'uis commençai a ferir,
Qaunt antree ne poi querir.
Asez i feri et bouté
Et par maintes fois écouté
Se j'orroie venir nul ame.
Le guichet, qui estoir de charme
Adonc m'ovri une pucele
Qui assez estoit gente et bele :
Chevous ot blonz com .i bacins ;
La char plus blanche c'un pocins, (...)
Quant einssi m'ot l'uis defermé
La pucele au cors acesmé, Je l'en mercié bonemant "


Guillaume de Lorris, Le Roman de la rose, Coll. Lettres gothiques, Le Livre de poche, 1992, traduc. de A. Strubel


" ...jusqu'au moment où je découvris un portillon bien fermé, tout petit et étroit : nulle part ailleurs on n'en sortait.
Je commençais à frapper à la porte, puisque je n'avais pu trouver d'entrée. Je frappai et heurtai à plusieurs reprises et maintes fois j'écoutais si je pouvais entendre arriver âme qui vive. Enfin, une jeune fille m'ouvrit le guichet, qui était en charme : elle était très noble d'allure et belle, avec des cheveux blonds comme un bassin de cuivre, une chair plus blanche qu'un poisson (...)
Lorsqu'elle m'eut ainsi ouvert la porte, la jeune fille au corps bien paré, je lui en dis grand merci (...)

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