un très intéressant article de Patrice Maniglier dans le Monde des Livres du 29 juin, page 2
Des constats de gaspillage humain :
"parmi la quinzaine d'anciens élèves de la seule École Normale Supérieure de la rue d'Ulm qui cette année se présentaient (à un poste de maître de conférences) ( dont l'Etat a donc financé les études pendant quatre ans de scolarité et souvent quatre autres années pour préparer leur thèse), seulement un sur cinq environ aura trouvé cette année un emploi définitif."
et d'autres :
"Or comment justifier plus de créations de postes quand l'équipe enseignante est parfois aussi nombreuse que le nombre d'inscrits en première année ?"
Et une proposition :
"Mais des postes pour quoi faire, demandera-t-on s'il n'y a pas d'étudiants ?
D'abord pour enseigner dans les facultés de droit, d'économie, de médecine, de technologie, dans les écoles des beaux-arts ..."
Je suis d'accord (1). Mais nous avons déjà parlé d'un certain rapport d'un philosophe, rapport rédigé à la demande d'un ancien ministre. Et de sa non mise en oeuvre. Et de l'opposition des étudiants (nos clients, on est dans la société des clients "S'il faut réfléchir ! alors ...", est une réponse fréquente reçue des étudiants quand on leur demande un travail qui ne consiste pas seulement à cliquer) qui ne s'inscrivent pas à ces modules philo quand ils existent (à moins qu'ils soient "validés" systématiquement, comme 'ils disent').
L'avenir est sombre pour les philosophes professionnels. Pourtant bien des enseignements dits de "méthodologie", "communication" et blablaware devraient être remplacés par des enseignements de philosophie ...mais pas par les monologues d'un enseignant ne fournissant aucun exemple pertinent aux étudiants, n'instanciant pas son discours par des exemples. Il ne faut pas que les étudiants n'en retirent que du vocabulaire sans signification. Ils en ont déjà bien assez.
(1) J'ai introduit un tel enseignement dans un DESS d'informatique. Mais cette curiosité n'a pas vécu plus de 3 ans !
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