"Nous jouissons à titre privé de notre consommation mais partageons ses effets néfastes avec tout le monde"

"En tant qu'individus nous sommes aux prises avec une tendance paradoxale mais irrésistible à nous vautrer dans la consommation, même si, par cette logique à courte vue, nous mimons notre propre avenir et celui de nos descendants. Nous jouissons à titre privé de notre consommation mais partageons ses effets néfastes avec tout le monde, en particulier avec ceux qui sont encore à naître. C'est là le paradoxe que le marché ne peut résoudre. [...]
Nous connaissons déjà un truc infaillible pour amener les gens à consommer moins : les faire payer plus cher. "

David Owen, Vert paradoxe, Le piège des solutions écoénergétiques, écosociété

Tout est bon dans ce livre. Mais les politiciens, dont les écologistes patentés, ne vous en parleront pas. Je n'ai jamais entendu discuter de ces questions quand j'ai assisté à des fêtes écolos.

Je pense que beaucoup espèrent faire un tabac avec le retour de Sarko. De quoi éviter les questions qui fâchent. Les citoyens des USA ont connu ça du temps de Bush :

"Aux USA, durant les 8 premières années du XXIe siècle, il était facile de se prétendre écologiste radical. Le gouvernement de G.W. Bush se montrait en effet si hostile à tout projet "vert" que, tant qu'il a été au pouvoir, peu de grandes idées pour l'environnement ont dû subir le test de la réalité, que ce soit dans la sphère politique, économique, scientifique ou autre.[...]

Les succès des républicains sous l'influence du Tea Party, lors des élections de mi-mandat tenues en 2010, ont imposé un recul à Obama et à ceux qui, à peine un an ou deux auparavant, avaient espéré un virage radical en matière de politiques énergétiques et climatiques. La déception provoquée par ces résultats électoraux, cependant, s'est accompagnée pour plusieurs d'un certain soulagement, car ils renvoyaient d'épineuses questions environnementales dans l'univers de l'abstraction théorique, plus facile à gérer. "