jeudi 24 juillet 2014

Le Ministre de l'Education Nationale de "Nouvelle génération" fait dans le discours papal


On m'écrit :

" Je vous lis l'édito du Président Vignest, dans la dernière livraison de la
Revue de l'Association des Professeurs de Lettres (que je reçois par le
courrier de ce matin !)

Bonne semaine,




"
Le vocabulaire récemment employé à propos d'épreuves du baccalauréat
réputées trop difficiles (on croit rêver !) est éloquent : en réponses aux
jérémiades absurdes de certains candidats - et, me souffle-t-on, de
quelques collègues - le ministre a demandé l' "indulgence" des
correcteurs. Pourquoi pas la remise des péchés ! C'est toujours la même
conception de l'enseignant : grand inquisiteur fouillant la consciences de
pauvres innocents. Accuser l'adversaire des intentions qu'on nourrit
soi-même est une stratégie perfide, mais classique, et tout à fait
caractéristique de la déloyauté du ministre à l'égard de ses personnels.
Car il s'agit, toujours - là encore ! - de dissimuler l'échec désastreux
du pédagogisme, escroquerie intellectuelle majeure du XXe siècle, qui
enseigne le bonheur, au lieu du savoir, la docilité, plutôt que l'esprit
critique...
Le ministre n'a-t-il pas estimé récemment que, pour aider à l'intégration
scolaire des enfants "issus de milieux défavorisés" (!), il fallait que
les salles de classe apparussent plus ludiques, avec des tables colorées
et des ordinateurs à foison. Quel mépris ! Quelle honte ! Jusqu'à quand
devrons-nous supporter pareilles âneries que l'on nous assène ad nauseam
depuis trente ans ! Et quelle erreur, aussi ! Car c'est précisément de
discipline que ces élèves, plus encore que d'autres, ont besoin et dont
ils sont reconnaissants comme du remède à l'agitation perpétuelle dans
laquelle on les force à vivre, pour leur malheur, et à laquelle les odieux
bureaucrates de l’éducation nationale rêvent de les condamner à
perpétuité.
(...)
On le voit, les préjugés stupides issus de la "rénovation pédagogique" des
années 70 et 80 sont coriaces, tant ils flattent la médiocrité de ses
propres partisans. Et c'est misère pour nos pauvres élèves, qui n'ont
jamais mérité cela, qu'un ministre manifestement mal informé et totalement
incompétent ait cru bon de les raviver. Dans ce contexte lamentable,
l'Association des Professeurs de Lettres, mes chers collègues, reste à vos
côtés. Tous ensemble, grâce à vous, grâce à nous tous : le pédagogisme ne
passera pas ! "

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