" Ensuite, si l'on veut méditer sur ce qu'il y a de solide en ce monde, où le "bon beurres" survit aux empires qui s’écroulent, qu'on aille Saint-Germain-des-Prés. on y verra, chez les antiquaires, Napoléon en douze assiettes : sur la première, il naît en Corse, avec une grosse tête de penseur ; sur la douzième, il meurt à sainte-Hélène, après avoir sur la troisième labouré en petit uniforme dans les campagnes d'Italie.
Un grand homme tient en douze assiettes. C'est la morale désespérée de la rue Jacob. Chateaubriand en eût dit cent belles choses.
Encore ne s'agit-il que d'assiettes à dessert !
Pas une d'elles ne serait de force à contenir une tête de veau !
Au lieu que le bon beurre se baratte avec la ruine des empires. Il s'enfle de leur affaissement. Par une magie qui lui est personnelle, plus on en mange, plus il devient énorme.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand. "
Alexandre Vialatte, chronique 1 du 9 décembre 1952
Un moment de bonheur : « Je cours jusque dans les bras de ma grand-mère
venue d’Alger »
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Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Chaque jour, des témoins racontent au
« Monde » un épisode de leur vie qui leur a apporté une joie intense.
Aujourd’hui :...
Il y a 7 heures
1 commentaire:
Le bon beurre se baratte avec la ruine des empires... c'est indiscutable et irrésistible.
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