samedi 20 juillet 2013

L'écologie, le meilleur soutien du buisiness

D'aucuns parlent même d' "escrologie" !

On vous l'a répété, l'avenir de la France éternelle est dans l'écologie. Pourvoyeuse d'emplois. Ben couillon !

Nous attendons les bilans. Oui à l'écologie. Non à l'enfumage. Et que disent nos écologistes professionnels élus ? J'ai cherché sur la Toile. Je n'ai RIEN trouvé. Mais si quelqu'un sait, je suis intéressé.

Allez à la déchetterie et observez !


Prenons l'exemple du matériel de jardinage à moteur. Voici quelques extraits d'un forum :
source :
http://communaute.leroymerlin.fr/t5/Forum-BRICOLAGE/D%C3%A9pannage-Tondeuse-tract%C3%A9e-%C3%A0-essence-STERWINS-460BTC/td-p/227038

"Je souhaiterais intervenir sur ma tondeuse  à essence STERWINS 460BTC.
Elle démarre sans pb puis au bout de 5 mn elle s'arrête toute seule.
J'attends 5 à 6 mn et je la redémarre sans pb à nouveau et s'arrête encore au bout de 5 à 6 mn
J'ai nettoyé le filtre à air mais à priori, ce n'est pas ça.

Pourriez vous svp, m'orienter sur le dépannage."

et une réponse :
"Le problème avec la tondeuse Sterwins 460 BTC est plus vaste! J'ai par ailleurs 2 tondeuses assez vieilles qui alimentées en S95 et couchées pour le nettoyage ne m'ont jamais posé problème. Or cette tondeuse achetée neuve en octobre, n'a servi qu'en mars . Alimentée en S98 stockée dans un bidon depuis 6 mois dans un bidon plastique. Sur la notice constructeur aucune indication sur la quantité d'huile à mettre avant démarrage! Après 3/4 heures de tonte la machine cafouille, fumée noire, bougie encrassée, perte de puissance? Ramenée depuis la Charente, au SAV de Lognes 77, je la récupère 24 heures plus tard. Et là , oh surprise, des clients avec la même machine  avec la même panne! Et là le technicien de nous dévoiler que: Le S 98 ne conserve pas ses qualités passé 2 mois??? Et si vous ne vous servez pas de votre machine pendant l'hiver il faut la vidanger!!! Si vous conservez l'essence 6 mois il faut y ajouter un additif. Ce qui rajoute au prix du S98!!! Et si vous voulez videz votre bidon de 10 ou 15 litres en fin de saison dans votre voiture vous ne pouvez pas. Non accepté par les pots catalytiques!!! Enfin le nettoyage ne se fait que par le devant en inclinant la tondeuse en arrière? Le nettoyage préconisé par Sterwins n'est semble -t-il, pas très efficace! Pourquoi tous ces empêchements avec ce moteur B et S.
C'est le SAV de Lognes qui est à l'origine de ce fascicule et non le manuel constructeur! Bravo plus ça va moins ça va!"

et une autre :
" La problématique que vous soulevez est bien connue. Lors du passage aux carburants "sans plomb" les sièges de soupapes ont étés renforcés sur les moteurs à essence de grosse cylindrée ( au delà de 2 litres, puis en deça. Mais les moteurs briggs sont semble t'il resté dans l'état: peu sollicités, le changement de carburant est pour eux "indolore" avec quasi la même puissance.
Mais, perso j'ai grillé un moteur ainsi car j'avais pas mis d'additif. Le carburant sans plomb a une durée de vie très courte...
et là les sièges de soupape et essentiellement les joints de queue trinquent."


Il est donc, conseillé de: soi vidanger les réservoirs et jerrycans en fin de saison, soit d'utiliser un additif. - "

et une autre :

"Merci pour cette réponse qui répond qui confirme que les nouveaux moteurs posent des problèmes d'utilisation et d'entretien.
On se demande quand même que, si le motoriste connaît la dégradation dans le temps  des  S98 et S95 , pourquoi ne sont-ils pas adaptés? Est-ce le même problème avec les moteurs HONDA et Tecumseh? Car ça fait dix ans que j'utilise du S95 stocké plusieurs mois que je retourne sur le côté la machine pour la nettoyer au Karcher, et que depuis tout ce temps je n'ai eu aucun problème, sauf une courroie cassée. Alors qu'ont les vieilles bécanes que n'ont pas les nouvelles? "

et une autre :

"les carburants répondent à des normes, souvent liées à des enjeux économiques monstrueux. Pour ce qui est des carburants, non additionnés (car il y a moyen d'ajouter autre chose que du plomb), il s'agissait de vendre le système allemand et américain des catalyseurs, qui par ailleurs apportent en terme de pollution que des solution limitée.   De par ces normes cde carburant, chacun des motoristes s'est adapté ou pas. Car renforcer les sièges de soupape à un coût: au moment ou chacun s'emploie à vendre au prix le plus bas, sur une tondeuse le moteur est sans doute la partie la plus chère.   La solution est donc celle préconisée par les fabricants de moteurs: vidanger les réservoirs et vider les carburateurs (oui cela existe encore...) lors d'une non utilisation prolongée. Le SP 95 a donc une durée de vie de 15 jours.   Certains moteurs résistent mieux que d'autres, perso je ne prend aucun risque car tous les vendeurs que les moteurs sont prévus pour fonctionner au SP95. A la condition que le carburant ne soit pas périmé -"

J'ai connu la même histoire.

Et j'ai vu les tondeuses, débroussailleuses partirent dans les bennes. Vive l'écologie économique ! Vive le gaspillage !

Pour une machine Stihl, en panne même après gros frais, ayant très peu servi (on m'a dit que justement, c'était là la cause des pépins), on m'a dit qu'il faut la faire fonctionner tous les mois. Ben couillon ! Silence, ça tourne !
Il faut dire que c'est une machine allemande écolo etc etc... économique (!?), peu bruyante (ben oui, elle ne tourne pas !), peu polluante (et la mienne est encore meilleure !), un 4 temps et pas de mouvement.

Et quand j'ai hérité de la débroussailleuse de mon père (n'avait pas servi au moins depuis 30 ans), ... elle a démarré et fonctionné ... avec le peu de carburant qui restait dans le réservoir !

Tous les techniciens du domaine rencontrés n'ont pas été surpris. Pour info, le moteur est un Kawazaki.

Ah ah ! vous avez appris en histoire l'histoire de "la camelote japonaise". L'histoire nous ressert l'histoire, avec "la camelote chinoise".

Élevons le débat ! comme nos politiciens !

Notre Vialatte quotidien : le gibus faisait de l'homme le roi des mammifères

"Le gibus continuait la dignité de l'homme, à sa différence essentielle avec le lapin domestique et même le tigre du Bengale ; le gibus faisait de l'homme le roi des mammifères. M. Gibus, avec le huit-reflets, lui avait fourni la plus haute expression de son caractère supérieur dans une certaine façon de se terminer en tube, de finir en tuyau comme la cheminée prussienne, le poêle Godin, la chaumière bretonne ou les usines de l'Anilin-Fabrik. On traversait un enterrement comme un paysage de la Ruhr. Depuis qu'on ne met plus le gibus, l'enterrement est moins triste, le mariage se fait moins joyeux ; le fêtard a moins l'air de faire la fête, il tombe moins gaiement dans l'eau sale. Tous les plaisirs se sont émoussés. "

Alexandre Vialatte, chronique 457 du 5 décembre 1961

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chapeau_claque
Plusieurs Gibus sont nés à Limoges
http://www.bellenger.fr/Gibus/wa_files/gibus.pdf

BASF
http://fr.wikipedia.org/wiki/BASF
Godin :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Andr%C3%A9_Godin


Chaumière bretonne à Assérac, Loire-Atlantique


L'abbé et le voile, la femme et la séduction

Je n'avais pas écouté la radio depuis 15 jours, et j'entends ce matin que, hier soir, il y a eu une émeute en région parisienne suite à la verbalisation d'une femme entièrement voilée de la tête aux pieds.
Elle aurait dû se balader dans la rue de mon ancien lieu de travail à Nantes. Peut-être même que le cher curé l'aurait invitée à "monter en chair"... en chaire !


"La femme et la séduction.
(...) Ainsi en est-il de la femme authentique. Sa vocation est une
vocation cachée, faite de dépouillement et d'oubli de soi. En elle, le
"moi" est voilé, et il n'est pas jusqu'à son nom dont elle se dépouille
pour laisser place à celui de l'être aimé, en l'occurrence son mari, son
maître. C'est qu'il revient à l'épouse de disparaître derrière son mari, à
la mère de s'effacer derrière l'enfant, à la vierge consacrée de
disparaître au passager pour chanter l'Au-delà, dès ici-bas partagé. En ce
sens, Gertrude von Le Fort aimait à dire que le signe spécifique de la
femme est le voile. C'est là sa plus belle parure, car elle manifeste son
acceptation consciente et amoureuse de sa mission surnaturelle. Comme
disait Notre Seigneur à Sainte Catherine de Sienne : "Tu es celle qui
n'est pas". "
(...)
Abbé Patrick de la Roque, Nantes, le 19 juillet 2013


http://religions.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/03/05/religion-catholique-integristes-eglise-nantes.html

http://lefebvristes.forum-box.com/t1856-L-abbe-Beauvais-mute-Saint-Nicolas-du-Chardonnet-est-attribue-a-l-abbe-de-La-Rocque.htm

vendredi 19 juillet 2013

Notre Alexandre Vialatte quotidien : On a vite fait de tomber du gibus dans le melon, et du melon dans le chapeau mou

Vous avez été privés d'Alexandre. Alors pour vous faire patienter avant que la nuit tombe à 19 heures, voici en passant devant cet écran.

"Monsieur Gibus, l'inventeur de son célèbre chapeau, vient en effet de fermer sa porte. Il se retire. Une palissade en bois de sapin masque aux regards, rue du 4-septembre, cette devanture volontairement funèbre, en deuil d'un siècle révolu, qui avait la majesté de l'histoire et où le commis de l'agent de change venait encore, en 1900, choisir le "huit-reflets" de location qu'il était tenu de porter dans l'enceinte de la Bourse. L'homme est donc en deuil d'une grande chose. On a vite fait de tomber du gibus dans le melon, et du melon dans le chapeau mou, tant la décadence est rapide. Quand M. Gibus ferme sa porte, l'homme est en deuil d'une civilisation."

Alexandre Vialatte, chronique 457 du 5 décembre 1961

Le "château du Mas" à St-Yrieix-la-Perche, où lycéens nous allions faire de la gymnastique, fut la propriété de Gibus.

Les conditions de travail chez Amazon

On me communique :


*** Le journaliste Jean-Baptiste Malet s’est fait embaucher à l’entrepôt de la multinationale à Montélimar. Un récit glaçant. Pourquoi avoir choisi le mode de l’infiltration pour enquêter sur Amazon ? Quand je suis dans une ville, je cherche les librairies indépendantes. De plus en plus ferment. Je me suis demandé qui les remplaçait. Réponse : l’e-commerce industriel dont Amazon – qui représente 8 % des ventes de livres en France – est leader. J’ai cherché à rencontrer des employés à la sortie de leur travail à Montélimar. Ils étaient effrayés. Leur contrat leur interdit de parler de leurs conditions de travail, même à leur famille. Ce qui est illégal. Alors je me suis fait embaucher. L’entrepôt de Montélimar est organisé sur le même modèle que tous les entrepôts d’Amazon à travers le monde. Les bâtiments ont la même architecture, les “process” sont tous identiques et ils sont tous situés dans des zones où le taux de chômage local est supérieur à la moyenne nationale. Pouvez-vous décrire les conditions de travail ? Je travaillais en horaires de nuit, de 21 h 30 à 4 h 50 avec deux pauses de 20 minutes. Mais les pauses sont rognées par le temps de marche vers les pointeuses situées au bout de l’usine. La semaine débutait le dimanche pour cinq nuits d’affilée. A l’approche de Noël, le rythme passait à six nuits. Nous sommes payés 9,725 € brut de l’heure. Il y a deux types de poste : les “pickeurs” qui récupèrent les produits entreposés et les “packeurs” qui les emballent. J’étais “pickeur”. Dans un entrepôt grand comme quatre terrains de foot, on parcourt plus de vingt kilomètres par nuit. Scan avec écran en main, j’étais suivi en permanence par un ordinateur qui calcule en temps réel ce qu’on fait et où l’on est, car notre scanette est géolocalisable. Ma productivité, qui devait tout le temps augmenter, était surveillée en temps réel par les managers. Plusieurs fois par nuit, on venait m’informer de mon taux de productivité. Le but étant d’atteindre 120 à 130 articles à l’heure. Interdiction de s’asseoir, de parler… En cas d’irrégularité dans mon rythme de travail, ils pouvaient me convoquer. Les méthodes de management sont aussi très contestables… Oui, absolument. A chaque sortie du “floor ”, les salariés doivent parfois passer à travers des portiques pour vérifier qu’ils n’ont rien volé. S’il y a un doute, les vigiles peuvent utiliser des détecteurs de métaux et effectuer des fouilles au corps... “L’ordre interne” d’Amazon est très semblable au travail tel qu’il était organisé en Union Soviétique : c’est un nouveau collectivisme où les droits et les libertés des individus sont niés. Amazon cultive sans complexe le stakhanovisme et demande aux travailleurs d’applaudir les “top-performers”, les “leaders”. Amazon, ce n’est pas simplement un travail ouvrier, c’est surtout une véritable idéologie. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est le conditionnement psychologique. Amazon a instauré un système de délation entre les travailleurs, avec un encadrement total, afin qu’ils dénoncent à leurs supérieurs des travailleurs jugés peu productifs. Cela s’appelle “faire remonter une anomalie”. Comment expliquez-vous la passivité des syndicats et des salariés ? Amazon est extrêmement hostile aux syndicats en France. Ils ne sont pas passifs. Ils font simplement face à une multinationale armée de moyens colossaux, et parfois admirée par des clients, des politiques ou des journalistes idolâtres qui ne veulent pas voir l’envers de l’écran. Derrière cette économie, il y a pourtant des travailleurs invisibles, traités comme des poulets de batterie. Chaque nouvelle implantation d’entrepôt en France est saluée par les politiques… A court terme, Amazon crée des emplois dans des petites villes frappées par le chômage. Mais pour le même volume de livres vendu, Amazon a besoin de 18 fois moins de main-d’œuvre qu’une librairie. En deux mois en France, il y a plus de suppression de postes dans cette branche que le nombre d’emplois que comptera Amazon en 2014. La classe politique ignore ou feint d’ignorer la fraude fiscale d’Amazon, les conditions de travail et cette réalité économique, tout en donnant de l’argent public pour aider à l’implantation d’entrepôts. Si les politiques ne réagissent pas très vite face aux multinationales qui ne respectent pas nos lois, ils seront à terme les fossoyeurs de la République. * En Amazonie. Infiltré dans le meilleur des mondes (Editions Fayard), 155 pages. http://www.midilibre.fr/2013/07/18/les-salaries-d-amazon-des-poulets-de-batterie,736050.php

lundi 8 juillet 2013

Ours de Berlin

Porte de Brandebourg, Pariser Platz


Chez Fassbender & Rausch, Ours en chocolat (Berliner Bär aus Schokolade)




Notre Vialatte quotidien : On la prendrait pour le cardinal de Richelieu.

"Le cambarus virilis, qui nous vient d'Amérique, prête à la même observation ; quant à l'écrevisse polonaise, pour autant qu'on la trouve en France, elle semble obéir à la même direction. L'écrevisse russe, qui est également un podophtalme des astacides, aurait-elle lieu de se comporter différemment ? Rien ne permet de l'affirmer, encore qu'elle fasse partie d'une sous-famille toute différence. On peut même dire qu'il est infiniment probable qu'elle dissimule ses sentiments comme la plupart des homarides et même des malocostracés. Si donc elle embellit sous l'effet de la douleur (comme l'homme grandit, selon le poète), ce n'est pas du fait du pathétique de l’expression, qui demeure, jusque dans la mort, assez secrète et énigmatique, mais du fait des splendides couleurs dont elle se vêt dans l'eau bouillante. Elle y entre grise, elle en sort drapée de pourpre. On la prendrait pour le cardinal de Richelieu. Surtout avec son air sévère. A moins qu'elle n'appartienne à l'espèce plutôt rare qui ne rougit pas à la cuisson. Mais M. de Confevron, qui sait tout de la pisciculture en Haute-Marne excepte les paratacines, par conséquent l'écrevisse russe de cette funèbre confrérie. Et c'est pourquoi je n'ai jamais tant souffert de ne pas être une écrevisse russe, comme tant de macroures marcheurs : je serais embelli par une grande peine. "

Alexandre Vialatte, chronique 457 du 5 décembre 1951


jeudi 4 juillet 2013

Notre Vialatte quotidien : "La douleur embellit, paraît-il, l'écrevisse "

" "La douleur embellit, paraît-il, l'écrevisse ". C'est du moins un proverbe russe. Est-il exact ? je ne saurais l'affirmer. Je ne connais, en effet, que l'écrevisse française, dont l'expression m'a toujours paru très mystérieuse. Elle porte un masque de chitine, formé d'une substance cornée imprégnée de carbonate de chaux, que recouvre un vernis amorphe (l'hépaticule des biologistes) qui dissimule ses sentiments profonds. Elle met un masque sur son âme."

Alexandre Vialatte, chronique 457 du 5 décembre 1961

http://lefenetrou.blogspot.fr/2008/08/les-crevisses-amricaines.html

mercredi 3 juillet 2013

Alexandre Vialatte : aujourd'hui c'est le timbre-poste qui, lorsqu'il en a besoin, fabrique une République

"On ne sait où ira le timbre. Autrefois, on le collectionnait pour son odeur géographique : il apportait le parfum des îles ; c'étaient collections de collégiens. Puis on le collectionna parce qu'il était rare ; on le chercha propre et non oblitéré ; on le voulut par "coins" entiers, coûteux et frais ; ce furent des collections de banquiers. On le collectionne aujourd'hui par sujets : les fleurs, les fruits, les kangourous ; ce sont des collections d'artistes. Peu à peu, il envahit tout ; le monde est aux ordres du timbre. Ecoutez ce qui s'est passé : l'Imprimerie nationale d'Autriche vient de livrer  l'Amérique, sur une commande de la firme Stolow, quarante-cinq séries des timbres-poste de la république de Maloukow (Moluques du Sud) que les collectionneurs s'arrachent. Et ce qu'il y a de beau dans cette histoire, c'est que l'Etat de Maloukow (Mouluques du Sud), qui a tant besoin de timbres, est un pays imaginaire. On va être obligé de créer cet Etat pour justifier ces timbres-poste. Autrefois les Etats créaient des timbres-poste, aujourd'hui c'est le timbre-poste qui, lorsqu'il en a besoin, fabrique une République. "

Alexandre Vialatte, chronique 111 du 8 févirer 1955

Les plagiaires

***

Le Monde -

Le tribunal de grande instance de Paris a condamné, mardi 2 juillet, Alain Minc pour
avoir plagié 47 passages dans son dernier ouvrage L'Homme aux deux visages : Jean
Moulin, René Bousquet, itinéraires croisés (Grasset) à partir d'une autre
biographie.


***


Commentaire de JPB (nègre notoire) - 

Minc devrait former un club avec Rama Yade, Patrick Poivre d’Arvor, les Tibéri,
etc.

Mais resituons.
Ils n'ont pas plagié : ils ont très mal payé leur nègre, qui - LUI - a plagié (voir
Poivre d'Arvor, voir Thierry Ardisson). Si on veut de la vraie compétence, ça se
paye.
Selon mes comptes personnels, 70% des livres aujourd'hui publiés sous l'étiquette
Essais sont l'œuvre de nègres. Mais ces nègres sont en général rémunérés fort mal
(il est rare par exemple qu'ils aient droit à des droits d'auteur, qui pourraient
les inciter à faire une œuvre vendable et durable). Les 100 ou 200 000 dollars
offerts au héros du Ghostwriter sont une pure fiction. Aujourd'hui, en moyenne, on
écrit un livre — en un mois — pour 5 000 euros. C'est une incitation à la débauche
et au copier-coller.

mardi 2 juillet 2013

Notre Vialatte quotidien : Car l'homme, sur terre, a besoin de prouesses

" Ce "maximum" de carte postale est une carte dont l'image est la même que celle de son timbre, par exemple l'Arc de triomphe ; mais il faut aussi que le timbre soit collé du côté de la vue ; cette disposition cache encore mieux la mort. Quand on est parvenu à de telles performances que de réunir dans une boîte ou un album plusieurs cartes ainsi timbrées, on a le droit de faire partie du "club maximaphile". Car l'homme, sur terre, a besoin de prouesses, il a soif de records et de choses incroyables : de cartes pareilles à des timbres, ou de timbres pareils à des cartes ; bref, de ces choses qui ne sont jamais vues ! C'est, comme on le voit, un animal métaphysique, autrement dit un peu compliqué. "

Alexandre Vialatte, chronique 111 suite, du 8 février 1955

"Les étrangers vident une grande partie de l'or et de l'argent du royaume"

"Les étrangers vident une grande partie de l'or et de l'argent du royaume,
car tous les habits - excepté le drap de laine - proviennent
d'importations. Il faudrait, Sire, que vous réactiviez les ordonnances
royales anciennes, faites par vos prédécesseurs, pour bloquer les prix des
pièces importées, et imposer un tarif fixe, identique dans tout le
royaume, et bas, pour arrêter les abus des marchands. J'ai déposé les
documents nécessaires en votre Chambre de comptes, il ne manque que votre
sceau. Plaise à Dieu que vous les signiez, car tout ce vidage d'argent se
fait au dépend de votre pauvre peuple, et constitue un péché abominable.
Et si les dames, damoiselles ou bourgeoises curiales tentent de vous en
empêcher, pour des raisons de mode et de superficialité, il faut leur
répondre que leur oisiveté est mère de tous vices : Dieu se courrouce de
souffrir leur vanité, jour et nuit, et pendant ce temps, le peuple meurt."

Jean Juvénal des Ursins (à Charles VII)............ 1442 !

La bonne blague de la Banque Postale

Aujourd'hui j'ai reçu une lettre de la Banque Postale. Voici ce qu'on peut lire sur l'enveloppe :

"Réduisons, compensons,
Objectif Zéro CO2
Le courrier, premier média NEUTRE EN CARBONE*

* La Poste garantit la neutralité carbone du transport et de la distribution du courrier. "

Et l'enveloppe était VIDE !

Étonnant, n'est-ce pas !



lundi 1 juillet 2013

Marie, Anne et Jésus ... à Limoges et à Nantes

Sculpture moderne de la cathédrale de Nantes

Chapelle St Aurélien à Limoges
Le petit Jésus met un rognon dans sa bouche

L'atelier mobile construit par Vélocampus

http://www.flickr.com/photos/velocampus_nantes/9184825938/in/set-72157634428443376/lightbox/

Le voyage à Nantes, par forte chaleur et ciel bleu

Place du Bouffay







Douves du château des ducs





Le jardin des plantes
















Le parcours :



Notre Vialatte quotidien : ce jeu vous cache la mort

" Et pourquoi le collectionnez-vous ? Parce que c'est un sport difficile, parce que c'est une chose exaltante, parce que, dirait Pascal, ce jeu vous cache la mort. Pascal constatait, en effet, que nous n'inventons d'occupations que pour songer à autre chose que la misère de notre condition mortelle : tant le joueur tape sur une balle, tant que le chasseur poursuit un lièvre, ils ne songent qu'au lièvre, à la balle : "Un lièvre nous cache la mort." Ainsi le "triangulaire orange de Tasmanie" ou le "Guyane  à charge bleue". (C'est aussi beau que les noms de lapins ou de choux de Bruxelles dans les catalogues spécialisés.) Mais bientôt le jeu devient trop simple ; il faut le corser. C'est le rôle du génie : il se vautre dans l'invention de la "carte postale maximum".

Alexandre Vialatte, suite de la chronique 111 du 8 février 1955


 
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