"Cul enlevé, trop mieux qu’une coquille,
Ô cul de femme ! Ô cul de belle fille !
Cul rondelet, cul proportionné,
De poil frisé pour haie environné,
Où tu te tiens tout jour la bouche close,
Fors quand tu voys qu’il faut faire autre chose.
Cul bien froncé, cul bien rond, cul mignon,
Qui fait hurler souvent ton compagnon
Et tressaillir, quand sa mie on embrasse
Pour accomplir le jeu de meilleure grâce...
Dirai-je rien de ta grande franchise ?
Las, si je le ferai ! Car tu peux dans l’église-
A un besoin- soupirer et péter
Quoique le nez n’en veuille dépité
Et qu’on te dise que tu es sacrilège
Qui est à toi un très beau privilège..."
Eustorg de Beaulieu
Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la rampe douce
Des fesses blanches jusqu’au bord de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous l’autant cruel qui les repousse,
A travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.
Mon rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
C’est l’olive pâmée, et la flûte câline,
Le tube d’où descend la céleste praline,
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos.
Arthur Rimbaud
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Il y a 2 heures


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