Salvador Dali, folio à 2 euros
Quelques pages du Journal d'un génie
"Les fêtes de notre temps seront les apothéoses lyriques de la cybernétique orgueilleuse humiliée et cocufiée, car seule la cybernétique pourra accomplir la sainte continuité de la tradition vivante des fêtes. En effet, au moment algide de la Renaissance, la fête actualisait les plaisirs existentiels quasi instantanés et paroxystiques de toutes les structures morales d'information : snobismes, espionnages, contre-espionnages, machiavélismes, liturgies, cocuages esthétiques, jésuitismes gastronomiques, malaises féodaux et lilliputiens, compétitions entre crétins mous ...
Aujourd'hui, seule la cybernétique avec la potentialité suprême de la théorie de l'information poura instantanément rendre cocus sur de nouveaux sujets statistiques tous les participants de la fête et, d'emblée, tous les snobs puisque comme le disait le comte Etienne de Beaumont : "On donne des fêtes surtout pour ceux que l'on n'invite pas. [...]
De même qu'au temps de Léonard on procédait à l'éventrement du dragon des blessures desquelles émergeaient des fleurs de lys, aujourd'hui on devra procéder à l'éventrement des machines cybernétiques les plus perfectionnées, les plus complexes, les plus coûteuses, les plus ruineuses pour la communauté."
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