vendredi 8 novembre 2024

" in the USA " Les "Américains' des USA tels que j'en ai connus

 https://www.youtube.com/watch?v=EPhWR4d3FJQ

https://fr.wikipedia.org/wiki/Born_in_the_U.S.A.

 

Dans les années 70 et plus tard vers 1987... c'est loin. Mais est-ce que c'est périmé ? 

- A NYC, je fus étonné de voir devant les boutiques un type en uniforme avec un fusil ..... et en France plus tard des types (jamais de femmes !) en uniforme à l’intérieur des supermarchés. 

- A NYC (où j'ai débarqué le matin de la marche sur la lune), j'ai vu les photos du retour de la lune sur un écran de télévision dans la rue. Personne ne regardait sauf moi. Il semblait qu'on était passé à autre chose.

- Le premier jour à NYC je m'attendais à ce que tout soit fermé. On nous avait répété en France que les Américains avaient un jour de congé pour fêter la marche sur la lune. Bé tout était ouvert. C'est qu'en France on n'était pas encore un État avec des Régions, ben dame ! Ce n'étaient que les fonctionnaires fédéraux qui avaient congé ! Et je n'ai jamais eu à rencontrer le FBI.

- A NYC lors de mon dernier séjour (87 ?), c'était en novembre, autour du 11. Pas de jour de congé comme en France. Il y a eu une pluie intense. Et j'ai vu d'un seul coup plein de marchands de parapluie dans les rues ! 

- A NYC j'ai vu de grandes affiches annonçant la comédie musicale "Les misérables" à Broadway. J'ai cherché dessus le nom de Victor Hugo. Il n'y était pas. ... si je ne me trompe, en France on publie de nos jours des livres de ma jeunesse mais en indiquant que film qui en a été tiré (sans le dire) et non l'écrivain.

- A NYC je suis allé pisser dans les WC publics de Central Park. Quand je me suis retourné j'ai vu un chiotte avec un mec se torchant, la porte grande ouverte. J'ai alors constaté qu'il y avait des chiottes sans porte (gratuits) et des avec porte (payant) et un panneau "Vous êtes prié de vous torcher sans faire d'exhibitionnisme "

- A NYC, j'ai vu dans les avenues des affiches pendant aux lampadaires. Et sur ces affiches annonçant un expo sur le Moyen-Age au MET, illustrée par le chef-reliquaire de saint Yrieix !!! On ne nous en avait jamais parlé en France, encore moins en Limousin, et encore encore moins à Saint-Yrieix-la-Perche. C'est que l'original est à NYC et qu'à St-Yrieix on a la copie. Et qu'un curé a vendu l'original. J'ai demandé à voir un conservateur. Il m'a sorti la fiche du chef-reliquaire. C'était un don de John Pierpont Morgan https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Pierpont_Morgan

- A NYC je fus étonné de trouver à manger à un prix qu'on n'aurait pas eu en France (le prix était faible), de la viande excellente accompagnée de pomme de terre en robe des champs comme cuite au four, avec un morceau de beurre fiché dans la pomme et une salade verte.

- Lors de mon premier séjour en 1969 j'ai vécu chez 3 ou 4 familles. La première était à ... le siège de Kodak, c'est bien Rochester.En arrivant le soir j'ai vu qu'un grand drapeau des USA était à la fenêtre de l'étage. Je me suis dit, "je suis chez le maire !"  Bé non, le lendemain j'ai vu que toutes les maisons autour et alentours avaient leur Star-Spangled Banner à la fenêtre ou en haut d'un mat sur la pelouse !

- Puisque j'ai parlé de Kodak, quelle ne fut pas ma surprise en visitant l'usine Kodak d'y voir pendu au plafond ce qu'ils nomment les Five Ws. Que j'avais appris en cours d'OST à Poitiers. Et en lisant les pages roses du Petit Larousse (mais c'était en latin). https://en.wikipedia.org/wiki/Five_Ws

- Je fus aussi surpris partout aux USA par les appareils photos utilisés par les "Américains" (je mets ces guillemets car lors de voyages encadrés par le PCF en URSS, on m'avait rappelé qu'au Mexique il y a les Estados Unidos Mexicanos. Et que les Américains ne sont pas que les habitants du pays nommé USA.) Ces appareils étaient des Kodak, version plastique de l'appareil photo de mes parents (que j'ai toujours). Moi j'avais un Agfa et je faisais des diapos.

- Le lendemain c'était dimanche. Pas de petit-déj. Pas de déjeuner. J'ai vu d'épais journaux à l'entrée de la maison. Des dizaines de pages de pub. A noter que les journaux n'étaient pas ceux dont on nous parle quand on parle des USA sur nos médias. Le nombre de pages était impressionnant. Je me suis dit "quand ils vont se lever, s'ils lisent tout ça, je ne suis pas prêt de manger quelque chose". Alors j'ai tenté d'aller au centre ville, à pied. Quasi impossible, mais non "impossible n'est pas français", j'ai réussi. Et je ne sais pas ce que j'ai bien pu manger ! Sans voiture, difficile de vivre aux USA. Et puis, la carte d'identité c'est la plupart du temps le Permis de conduire délivré par l’État (l’État Fédéral n'en délivre pas)

- Les maisons étaient entourées de pelouses en bon état. Et pas de clôtures comme en France.

- Au supermarché, je voyais des dames "racisées" avec des chariots pleins. Elles déposaient le tout sur le tapis roulant. Puis pour payer sortaient des tickets. Mais le montant dépassait la valeurs de l'ensemble des tickets, alors elles retiraient une partie des produits (sans faire une sélection) jusqu'à ce que le compte à rebours arrive au montant des tickets. 

- J'ai découvert l'obésité aux USA. ... on est aussi bon qu'eux maintenant. Pourquoi ? une maladie contagieuse "civilisationnelle" ? Mais sur le campus il n'y avait guère d'obèses ! plutôt de garçons et des filles à carrure athlétique. 

 - On prenait les Français, notre petit-déj à la cafétéria de l'université. Il n'y avait pas de bars-tabacs dans le coin.  Le lait était froid. Des gallons. Et les Français sont devenus constipés. Pas habitué au lait froid. Ceci-dit je n'aurais pas bu du lait chaud avec peau comme celui de l'école offert par Mendes-France ! (je me planquais dans les chiottes pour l'éviter)

- Le campus universitaire était "vivant" y c le dimanche. Allez voir en France. Et en été et pendant les autres vacances universitaires.

- J'ai fréquenté des familles avec enfants. Et j'ai découvert que les installations sportives des écoles étaient ouvertes à tous et toutes (je m'y mets, et ça muscle les doigts)  pendant la fermeture de l'enseignement. Sont pauvres les Ricains, veulent tout rentabiliser même le service public ! dès les petites classes. 

- A Louisville, dans une maison, je fus étonné de voir mettre dans le four à micro-onde (on n'en avait pas alors en France) un plateau acheté au super-marché et sur lequel se trouvait, entrée, plat, dessert (chose rare un three-course meal !)

- Quand j'ai acheté un sac de pommes, elles étaient si dures qu'on n'arrivait pas à les peler. On les a pelé à la hache à viande. 

- Dans une famille en 69, alors que le premier homme venait de marcher sur la lune, le père de famille venait de perdre son emploi. Il était informaticien et avait participé au programme Apollo.  https://en.wikipedia.org/wiki/Apollo_program

Je lisais la presse souvent. Je n'ai jamais rien lu sur ces emplois perdus.

- Quand je suis arrivé pour mon premier jour de travail à la banque à Louisville, on m'a donné une bombe désodorisante.  J'ai eu honte. Et puis j'ai compris. Je devais compter les billets, additionner leurs valeurs, microfilmer les chèques. Et j'ai eu entre les mains des billets qui puaient. On m'a expliqué. Et j'ai vu. Les clochards aux USA ont un compte en banque. Ils planquent leurs billets dans leurs chaussures. Et l'été il fait chaud. Ils viennent les déposer sur leur compte en banque.... Je n'ai encore jamais vu un clochard entrer dans ma banque qui est pourtant "Populaire" !

- Quand je passais sur le trottoir de la banque, je voyais en sous-sol des gens relever les informations des tickets passés sous le fer à repasser. Les "Américains" utilisaient des fers à repasser (qui nous bousillaient nos puces de nos cartes à puce, invention française de Roland Moreno), mais quand j'étais à la banque, la carte à puce de Moreno n'était pas encore dans nos poches. Je ne sais si les clients savaient que leur banquier vendait des infos sur leur consommation.

- Je me souviens qu'il y avait plein de radios locales. Avec des noms comme WQXR, dans le style des noms de leurs rues et avenues. Chez nous il a fallu attendre 1981

- Le premier jour à la cité U (appelée Dormitory, ce qui fait que nos journalistes de haute culture mondiale en 1968, ont dit qu'en France les étudiants manifestaient pour que les dortoirs des universités soient non genrés (là je fais de l'anachronisme !)), des étudiants français on débarqué avec des "packs" (le français est utile aux USA !) de bière. Et se sont fait entourer par la police de l'université. Je n'avais encore jamais vu de police d'université ! Les Français étaient étonnés : "Mais ce n'est pas de l'alcool ! "


 

- Quand j'ai fait le tour du campus, je suis tombé sur les Fraternities et les Sororities  https://en.wikipedia.org/wiki/Fraternities_and_sororities et ça picolait comme je ne l'avais jamais vu faire dans mes cités U Rabelais et Descartes à Poitiers 

"One Harvard University study found that "4 out of 5 fraternity and sorority members are binge drinkers. In comparison, other research suggests 2 out of 5 college students overall are regular binge drinkers."[72] There is also a higher rate of alcohol-related deaths and injuries among fraternities, which has resulted in many lawsuits and suspensions" 

"Studies have shown that fraternity and sorority members are more likely than the average college student to use or abuse drugs. Since the 1990s, fraternity members have experienced an increase of over 400% in the recreational use of prescription benzodiazepines like Xanax and Valium. Amphetamine use with drugs like Ritalin and Adderall is more common among fraternity members than other college students. Fraternity members also abuse amphetamines at double the rate than their non-college peers. Marijuana use is also more prevalent among fraternity and sorority members compared to college men and women not in fraternities or sororities" 

-  A la cité U (je suis un réac french ! j'en suis resté à cité U), les chambres étaient pour deux étudiants. Oui deux ! Jamais connu ça en France ni à Poitiers ni ailleurs. Mon roomate était un étudiant thaï... en police ! Oui il y avait un département Police à l'université ! A noter que sur les panneaux de petites annonces, on trouvait des demandes de "roomate" pour la rentrée prochaine. A noter aussi que les universités étaient actives l'été. Il y avait des cours. Je vais en reparler.
 
- Pas marrant d'avoir les invités du roomate assis sur mon lit - la chambre était plus petite que celle de ma cité U pictave ! Parfois il semblait ne pas aller en cours. Et alors il m'a dit " Je n'ai pas bossé, alors je n'y vais pas". Je suis allé suivre des cours et j'ai pu constater comment ça se passait. Le prof posait des questions aux étudiants sur ce qu'ils avaient dû étudier dans le livre. Si le prof constatait que plusieurs n'avaient pas compris, il reprenait le passage du livre mais sous une autre forme, avec une autre explication. Et alors les étudiants prenaient des notes. Et il posait des exercices, et des étudiants venaient présenter leur solution. J'ai compris pourquoi dans la librairie du campus (qui vendait aussi les fameux vêtement avec l'écusson de l'université en gros) on voyait des piles du même livre (à noter qu'ils n'étaient pas souvent de très haut niveau !). Mais ça m'a rappelé que ma seule manif en mai 68 fut de passer sous les fenêtres ouvertes d'un amphi où parlait un prof de droit, en criant  "Point, retour à la ligne"
 
- A Louisville, un jour j'ai lu  un tout tout petit article dans le journal local. Un père avait appelé la police. Son jeune enfant était énervé. Il se cachait derrière un oreiller. La police a tiré dans le tas. L'enfant est mort. Point.
 
- Avec un autre français qui était venu à Louisville dans le cadre du jumelage avec Montpellier, je suis allé un we en avion-stop dans l'Etat au sud du Kentucky, le Tennessee, sans doute sur la Cumberland River. On est allé sur un aéroport de Louisville dans le local où les pilotes venaient tirer une ficelle sur une carte accrochée au mur et ainsi connaissaient le temps de vol. On a demandé à un des pilotes s'il voulait bien nous amener. Il fut fort étonné. Mais notre demande lui a plu. On avait osé. Et était fier de nous amener. Ensuite sur le lac, on a fait du bateau stop. L'autre français a même fait du ski nautique. Mais la police a arrêté le pilote. Il n'avait pas assez de gilets de sauvetage. J'ai compris la fierté des Ricains.
 
- Quand revenant du Québec je suis arrivé dans une petite ville du Nord-Est, je n'ai pas trouvé de camping (on n'en voyait pas ! les campings municipaux n'existaient pas aux USA). J'ai vu une belle pelouse. Un mat. Un drapeau. C'était le siège du Shérif. J'ai demandé où était le camping municipal. On m'a dit qu'il n'y en avait pas. "Ah ! on en a partout en France ! " et ça a marché. J'ai campé sur la pelouse. Et plusieurs fois dans la nuit un policier est venu voir si je dormais bien.
 
- Sur les autoroutes j'avais trouvé que l'on roulait bien doucement. Et pourtant mes parents m'avaient offert leur 2CV de 1956 qui en ligne droite ne dépassait pas...80 km à l'heure. 
Je lis aujourd'hui "En général, la vitesse est de 25 mph (40 km/h) en ville, 55 mph (88 km/h) sur les routes et 65 mph (105 km/h) avec une dérogation à 70 mph (113 km/h) sur les autoroutes traversant les régions reculées. "
 
- J'ai utilisé les bus Greyhound. Membre de Servas, plusieurs fois mes hôtes furent inquiets de me voir utiliser Greyhound. Il faut dire que les arrêts de bus n'étaient pas des lieux charmants. On y voyait des bagarres, etc. Je ne connaissais pas ça. 
 
- A San-Francisco, à la tombée de la nuit j'ai découvert la drogue. Une fois avec un ami, revenant en bus de Mexico, on a fini par faire du stop pas loin de NYC. On fut pris par des jeunes qui avaient un camionnette. Et sous la bâche on a découvert les odeurs des joints (on ne connaissait pas le terme). Sympas ils nous en ont proposé. On avait envie de dégueuler, on n'y a pas goûté. On les a quittés à la première occasion. De nos jours à Nantes quand je suis à vélo il m'arrive de passer à travers des effluves de joints.
 
- Une fois nous avons été pris en stop par un éclairagiste de spectacles. On est arrivé dans une immense salle (je n'avais jamais connu ça). Il a installé ses projecteurs. Et nous nous sommes retrouvés parmi des milliers de personnes qu'on dirait "racisées" de nos jours. Les racisés blancs (disons, rosés, ou même...) se comptaient sur les doigts d'une main. Mais quel concert ! J'ai découvert Isaac Hayes. https://en.wikipedia.org/wiki/Isaac_Hayes 
Je découvre que "Hayes took his first Scientology course in 1993,[53] later contributing endorsement blurbs for many Scientology books over the ensuing years" 
 
- Voyageant en partie en auto-stop je fréquentais les universités et leurs panneaux d'affichage. J'y trouvais de quoi éviter de tendre le pouce. J'y fréquentais les bibliothèques universitaires. J'en ai connu une où il y avait tous les journaux gratuits d'annonces français (c'était bien avant Le Bon Coin !). Et une salle sur la langue d'oc. Jamais connu ça en France que ce soit à Toulouse, Montpellier ou Limoges. Revues, livres, etc.
 
- Un jour il y avait une conférence qui se déroulait. J'ai discuté avec un conférencier qui mangeait un sandwich. Il couchait dans sa voiture dans un parking couvert de l'université. Il m'a expliqué qu'il devait publier pour garder son poste. Et que sans financement, il se payait les déplacements et les inscriptions aux conférence. Je n'étais alors que depuis un an dans le Postérieur (on dit Supérieur). J'étais "assistant délégué" et n'avait rien publié.  

- C'est lors de mon premier séjour à NYC que j'ai découvert la Scientologie. Des gens vendaient le livre de Ron Hubbard...maintenant on a la scientologie à côté du stade de France.  
 
- Dans une famille démocrate, on m'a appris des choses sur les Kennedy. On ne nous en parlait pas en France. 
 
- Le busing était pratiqué dans l'Est. https://fr.wikipedia.org/wiki/Busing Je me demande ce qui se passerait si c'était pratiqué à Nantes (où on a beaucoup d'écoles privées). A Saint-Yrieix, on a des bus, mais pour aller chercher et ramener les élèves dans la campagne.

- Dans une famille de Tucson en Arizona, le monsieur était doyen de la fac de chimie. Chez lui il y avait toutes les cartes Michelin de France ! Ils nous ont raconté leur dernier voyage où ils avaient parcouru les routes de Bourgogne.
 
- J'ai aussi découvert les steel-drums dans les rues de NYC et le Hip-Hop
 
- Et ce qu'on a vite copié en France, les graffitis. Bon, on leur a bien refilé une pissotière au Philadelphia Museum of Art. De l'art utile. Et performant.Une toile blanche ou jaune c'est quand même plus écolo et facile à faire qu'un Léonard de Vinci !
 
et des choses entendues :

- Un ancien collègue dont le fils était dans une université de Californie m'a raconté la cérémonie de remise de diplômes. Facs de sciences, il y avait des étudiants de différentes couleurs, en majorité des asiatiques, des indiens. Facs de sciences humaines, droit, éco, en majorité de rosés

- Une collègue est partie dans un labo d'informatique d'une université des USA. Elle fut interdite de participation aux réunions de chercheurs tant qu'elle n'a eu publié un article sous l'entête du labo US.

- Enfin, je suis entré chez plus d'Américains des USA lors de l'ensemble de mes séjours aux USA (3 mois au max) qu'en 78 ans en France chez des Français de France.

- Une personne connue en France est partie en Californie monter une boite en informatique. Il a commencé par se faire faire des cartes de visite, et changer son nom en le youessisant. ... Il paraît que Victor Hugo a dû faire ça pour voir ses Misérables dans les théâtres de Broadway.

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