Je me permets de recopier intégralement ce texte qui est en accès libre, avant qu'il ne disparaisse. J'ai constaté que la plupart de mes citations ici via un lien, avaient laissé la place à des trous...
On est entouré de plantations de pommiers à Saint-Yrieix-la-Perche. Je confesse. Je leur préfère mes draps d'or et mes reines des reinettes du sud Bretagne !
Mais je vois parfois des pommes de St-Yrieix dans les supermarchés de Nantes. Soit des belles (je n'ai pas goûté) grosses, soit en fin de "saison" (disons, en fin de frigo !) des petites. J'ai acheté, pas extra. A Nantes, alors il vaut mieux acheter de la pomme de la vallée de la Loire (plus de choix, et meilleures).
Quand j'ai épuisé ma récolte (je n'ai pas de frigo !), j'achète des pattes de loup (Normal je suis pastafariste !!!) nantaises.
"Pour Rémi Gibaud, producteur de pommes à Saint-Yrieix-la-Perche, le passage à l'acte est bien réel. Ce samedi matin, il a fait couper et brûler ses pommiers sur 3 hectares, soit un tiers de son exploitation. La seule solution, dit-il : "On
n'arrive plus à couvrir les frais, donc mieux vaut arrêter. On produit à
perte... C'est une fin de carrière bien triste, j'aurais préféré
transmettre à mes enfants ou à un collègue. En arriver là, être obligé
de faire brûler ses pommiers parce que la rentabilité n'y est plus du
tout, c'est quand même dramatique."
Il prévoit d'arracher le reste de son verger l'an prochain, soit 6 hectares supplémentaires, si rien ne change."
https://www.lepopulaire.fr/saint-yrieix-la-perche-87500/actualites/les-producteurs-de-pommes-manifestent-leur-desarroi-en-arrachant-des-arbres-en-haute-vienne_14246188/
"Les producteurs de pommes sont très en colère. Une opération nationale
d’arrachage d’arbres a eu lieu ce samedi dans cinq vergers français,
dont un à Saint-Yrieix-la-Perche. Les pomiculteurs accusent la grande
distribution d’acheter leurs fruits à un prix trop bas. Ils estiment
qu’avec 20 centimes de plus au kilo, ils s’en sortiraient."
https://www.lopinion.fr/economie/la-pomme-francaise-multiplie-les-pepins#.Y8kmBwrzxuQ.twitter
"
Les producteurs Français s’inquiètent. Ça ne va pas très fort dans nos vergers. Et la pomme française qui était un produit phare de notre consommation, puisque c’est le fruit le plus consommé, et aussi une star de nos exportations recule.
Pour le faire comprendre, les
producteurs de pommes français ont décidé de frapper fort avec un
chiffre. Notre pays perd chaque jour 1,26 hectares de vergers de pommes
(presque deux terrains de foot). La profession explique ça par le découragement qui frappe les professionnels.
Ce
chiffre il faut l’expliquer. On n’arrache pas littéralement 1,26
hectares de pommier chaque jour. Ça correspond au recul des surfaces
plantées de pommes entre 2010 et 2022. Un recul de 11%.
Entre 1985 et 2020, en 35 ans, la France a vu sa production reculer d’un tiers, 1,4 millions de tonne actuellement. Pendant ce temps, la production mondiale faisait plus que doubler.
Que s’est-il passé avec nos pommes françaises ? Cette culture nécessite du temps, une importante immobilisation de capital qui la rend fragile. Et la filière accumule les pépins qui plombent sa compétitivité face à la concurrence. D’abord, le coût de la main d’œuvre en France, qui représente 50% à 60% du coût du fruit.
Les surcoûts (coût du Smic horaire et charges) se chiffrent à 22 % par rapport à l’Allemagne. 35% par rapport à l’Espagne, 45 % avec les Pays-Bas. Et quand on parle des grands concurrents émergents que sont la Turquie, la Moldavie et la Pologne, c’est encore pire. Admettons, c’est le coût du modèle social français. Ensuite il y a tout le poids des contraintes, des normes. Et puis il y a la multiplication des incidents climatiques qui rendent la survie des exploitations aléatoires. Tout ça incite les producteurs à jeter l'éponge.
Avec le renchérissement de l'énergie, de l'électricité, c’est encore pire. L'énergie plus chère, ça veut dire que toutes les charges d’une entreprise qui produit des pommes augmentent et pèsent sur chaque kilo. Dit comme ça, vous allez voir, c’est très parlant. Carburant 0,79 centimes de plus par kilo. Emballage : 4,5 centimes de plus par kilo. Électricité (le stockage long des pommes en consomme beaucoup) plus 9,3 centimes au kilo. Et donc, la main d'œuvre : Main d'œuvre plus 2,9 centimes supplémentaires par kilo.
En quelques mois, les coûts de production des pommes ont flambé de 20% soit environ de 20 centimes au kg, au départ des fermes. Et ils n’ont pas été répercutés dans les prix d’achat... Alors que les prix de vente, eux, ont grimpé !
Les producteurs de pommes en appellent à une double responsabilité de la grande distribution et des consommateurs. Contrairement aux autres produits agroalimentaires, les fruits et légumes frais sont restés hors du cadre de la loi Egalim qui permet normalement de répercuter les hausses de coûts de production jusque dans les rayons des magasins. À la grande distribution de faire un petit effort en payant 20 centimes de plus au kg aux producteurs et en limitant les marges, élevées sur ce rayon. Argument imparable : Des prix trop bas à l’achat, ça tue les producteurs; des prix trop haut à la vente, comme actuellement, ça décourage les consommateurs et ça incite à l’importation de pommes venues d’ailleurs.
Pour parler aux consommateurs, les producteurs ont fait un calcul malin. D’abord, ils leur suggèrent de bien vérifier l’origine des pommes. On en voit désormais provenant d’importations, en pleine saison, et ça, c’est nouveau. Ensuite, ils estiment que les 0,20€ qui leur manquent au kilo, si on les rapporte 16.6 kg consommés par an et par foyer, ça fait 3,20€ par an et par famille de dépenses supplémentaires pour sauver la peau de la pomme française et endiguer la destruction des vergers"
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