jeudi 19 janvier 2023

Mangez vous de la pomme de Saint-Yrieix ? faites des stock, car on arrache les pommiers !

 Je me permets de recopier intégralement ce texte qui est en accès libre, avant qu'il ne disparaisse. J'ai constaté que la plupart de mes citations ici via un lien, avaient laissé la place à des trous...

 

On est entouré de plantations de pommiers à Saint-Yrieix-la-Perche. Je confesse. Je leur préfère mes draps d'or et mes reines des reinettes du sud Bretagne ! 

Mais je vois parfois des pommes de St-Yrieix dans les supermarchés de Nantes. Soit des belles (je n'ai pas goûté) grosses, soit en fin de "saison" (disons, en fin de frigo !) des petites. J'ai acheté, pas extra. A Nantes, alors il vaut mieux acheter de la pomme de la vallée de la Loire (plus de choix, et meilleures).

Quand j'ai épuisé ma récolte (je n'ai pas de frigo !), j'achète des pattes de loup (Normal je suis pastafariste !!!) nantaises. 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/saint-yrieix-la-perche/etrangle-par-les-charges-un-pomiculteur-de-saint-yrieix-la-perche-arrache-son-verger-2693634.html

"Pour Rémi Gibaud, producteur de pommes à Saint-Yrieix-la-Perche, le passage à l'acte est bien réel. Ce samedi matin, il a fait couper et brûler ses pommiers sur 3 hectares, soit un tiers de son exploitation. La seule solution, dit-il : "On n'arrive plus à couvrir les frais, donc mieux vaut arrêter. On produit à perte... C'est une fin de carrière bien triste, j'aurais préféré transmettre à mes enfants ou à un collègue. En arriver là, être obligé de faire brûler ses pommiers parce que la rentabilité n'y est plus du tout, c'est quand même dramatique."

Il prévoit d'arracher le reste de son verger l'an prochain, soit 6 hectares supplémentaires, si rien ne change."

https://www.lepopulaire.fr/saint-yrieix-la-perche-87500/actualites/les-producteurs-de-pommes-manifestent-leur-desarroi-en-arrachant-des-arbres-en-haute-vienne_14246188/

"Les producteurs de pommes sont très en colère. Une opération nationale d’arrachage d’arbres a eu lieu ce samedi dans cinq vergers français, dont un à Saint-Yrieix-la-Perche. Les pomiculteurs accusent la grande distribution d’acheter leurs fruits à un prix trop bas. Ils estiment qu’avec 20 centimes de plus au kilo, ils s’en sortiraient."


https://www.lopinion.fr/economie/la-pomme-francaise-multiplie-les-pepins#.Y8kmBwrzxuQ.twitter

Emmanuelle Ducros

"

Les producteurs Français s’inquiètent. Ça ne va pas très fort dans nos vergers. Et la pomme française qui était un produit phare de notre consommation, puisque c’est le fruit le plus consommé, et aussi une star de nos exportations recule.

Pour le faire comprendre, les producteurs de pommes français ont décidé de frapper fort avec un chiffre. Notre pays perd chaque jour 1,26 hectares de vergers de pommes (presque deux terrains de foot). La profession explique ça par le découragement qui frappe les professionnels.
Ce chiffre il faut l’expliquer. On n’arrache pas littéralement 1,26 hectares de pommier chaque jour. Ça correspond au recul des surfaces plantées de pommes entre 2010 et 2022. Un recul de 11%.

Entre 1985 et 2020, en 35 ans, la France a vu sa production reculer d’un tiers, 1,4 millions de tonne actuellement. Pendant ce temps, la production mondiale faisait plus que doubler.

Que s’est-il passé avec nos pommes françaises ? Cette culture nécessite du temps, une importante immobilisation de capital qui la rend fragile. Et la filière accumule les pépins qui plombent sa compétitivité face à la concurrence. D’abord, le coût de la main d’œuvre en France, qui représente 50% à 60% du coût du fruit.

Les surcoûts (coût du Smic horaire et charges) se chiffrent à 22 % par rapport à l’Allemagne. 35% par rapport à l’Espagne, 45 % avec les Pays-Bas. Et quand on parle des grands concurrents émergents que sont la Turquie, la Moldavie et la Pologne, c’est encore pire. Admettons, c’est le coût du modèle social français. Ensuite il y a tout le poids des contraintes, des normes. Et puis il y a la multiplication des incidents climatiques qui rendent la survie des exploitations aléatoires. Tout ça incite les producteurs à jeter l'éponge.

Avec le renchérissement de l'énergie, de l'électricité, c’est encore pire. L'énergie plus chère, ça veut dire que toutes les charges d’une entreprise qui produit des pommes augmentent et pèsent sur chaque kilo. Dit comme ça, vous allez voir, c’est très parlant. Carburant 0,79 centimes de plus par kilo. Emballage : 4,5 centimes de plus par kilo. Électricité (le stockage long des pommes en consomme beaucoup) plus 9,3 centimes au kilo. Et donc, la main d'œuvre : Main d'œuvre plus 2,9 centimes supplémentaires par kilo.

En quelques mois, les coûts de production des pommes ont flambé de 20% soit environ de 20 centimes au kg, au départ des fermes. Et ils n’ont pas été répercutés dans les prix d’achat... Alors que les prix de vente, eux, ont grimpé !

Les producteurs de pommes en appellent à une double responsabilité de la grande distribution et des consommateurs. Contrairement aux autres produits agroalimentaires, les fruits et légumes frais sont restés hors du cadre de la loi Egalim qui permet normalement de répercuter les hausses de coûts de production jusque dans les rayons des magasins. À la grande distribution de faire un petit effort en payant 20 centimes de plus au kg aux producteurs et en limitant les marges, élevées sur ce rayon. Argument imparable : Des prix trop bas à l’achat, ça tue les producteurs; des prix trop haut à la vente, comme actuellement, ça décourage les consommateurs et ça incite à l’importation de pommes venues d’ailleurs.

Pour parler aux consommateurs, les producteurs ont fait un calcul malin. D’abord, ils leur suggèrent de bien vérifier l’origine des pommes. On en voit désormais provenant d’importations, en pleine saison, et ça, c’est nouveau. Ensuite, ils estiment que les 0,20€ qui leur manquent au kilo, si on les rapporte 16.6 kg consommés par an et par foyer, ça fait 3,20€ par an et par famille de dépenses supplémentaires pour sauver la peau de la pomme française et endiguer la destruction des vergers"

dimanche 8 janvier 2023

Après 3 ans en Périgord, les néos ruraux, font faillite, divorcent et ont une dépression.

 

Je vais monter un cabinet d'expert pour conseiller les estrangers qui veulent investir en Perigord vert
 
Je prévois qu'au bout de 3-4 ans, ils feront faillite, divorceront (70% de risques) et mettront tout en vente, sans parler de la dépression. 
 
Encore un exemple. J'en ai des tas. Il suffit de lire la Presse et de voir les fameuses émissions à la télé qui vantent tant la vie le "jour d'après" !
 
 
"Après avoir traversé l’Hexagone en voiture, ils ont eu un coup de foudre pour le Périgord vert et ont été séduits par les vieilles pierres d’Excideuil au point d’acheter un des hôtels historiques de la rue Jean-Jaurès. (ex-PDG d’un groupe minier sud-africain), pas encore quinquagénaires,

Après cinq ans d’investissement dans la rénovation de leur nouveau foyer, Cornelia a décidé d’ouvrir une boutique éphémère dans un local situé juste en face de leur maison, pendant l’été 2017

Les résultats encourageants de cette entreprise les ont décidés à s’investir encore plus dans la vie économique de leur cité d’adoption "
 
 
 
 
"L'entreprise Chenelia a été radiée du registre du commerce et des sociétés (RCS) de Périgueux le 18/09/2020"... 3 ans. 
 
Mais la presse ne vous dit jamais ce qui se passe au bout de 3 ans. Idem avec les émissions "Des racines et des ailes" sur le Périgord.

Va falloir taxer fort ceux qui restent ! ou ceux qui tentent de sauver la masure des ancêtres.

Je me souviens de Georges Frêche, des maos et des GAM (Groupes d'Action Municipale)

 

Je me souviens de Georges Frêche à Montpellier
 
Je me souviens aussi du GAM qui avait ses bureaux sous ma piaule. J'ai suivi quelques réunions. On y parlait de sauvetage des vieux immeubles, mais pas que !
 
 https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_d%27action_municipale
 
 
"Les Groupes d'action municipale (GAM) sont des groupes qui ont été constitués dans des communes de France dans les années 1960 et 1970 par des militants qui considéraient que les partis politiques ne fournissaient pas de réponse adaptée aux besoins sociaux du moment. Ils constituent une expérience de démocratie participative à l'échelle locale. En 1971, on comptait environ 150 GAM à travers la France1.

Le premier GAM à voir le jour est celui de Grenoble (Hubert Dubedout), entre 1963 et les élections municipales françaises de 1965. Les militants qui le composent viennent d'associations telles que Vie nouvelle, , Peuple et culture, Économie et humanisme, ou d'unions de quartier2, ou encore de syndicats tels que la CFDT, qui partagent un constat de l'inadéquation des réponses des partis politiques de tout bord aux questions d'urbanisme, de politique culturelle et de participation citoyenne à la démocratie. Ces questions sont rendues prépondérantes dans les années 1960 à la suite de l'importante croissance économique des Trente Glorieuses, qui entraîne des modifications sociales profondes.

Les GAM se sont d'abord étendus à Valence et Chambéry, avant de devenir un phénomène national au début des années 1970. Ils ont participé, dans de nombreuses communes, aux élections municipales françaises de 1971 et par la suite, à la gestion de communes."

 

 J'ai été abonné à la revue Economie et Humanisme. Même après mai 68. Alors que le terme "humanisme" était à l'époque considéré comme nazi comme on dit de nos jours ! 

 
 
 
Je me souviens qu'à gauche les étudiants lui reprochaient son folklore. Je crois me souvenir qu'il y avait eu une manif de Frêche en amphi avec des poireaux, une tradition estudiantine montpelliéraine. 
 
 
Mais je ne connaissais pas toute l'histoire du personnage !
 
https://bourseiller.fr/un-pro-chinois-nomme-georges-freche/
 
 
"Son engagement anticolonialiste dure jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie.

Il adhère alors à la Fédération des cercles marxistes-léninistes, organisation maoïste, en 1964, où il signe Georges Lierre ses articles pour L'Humanité nouvelle13. Exclu à l'automne 1965 pour avoir voulu « fomenter une dissidence » contre l'appareil de la FCML, il rejoint un temps le Centre marxiste-léniniste de France issu du « groupe de Clichy », proche de Patrick Prado et Claude Beaulieu14. Une fois nommé à la Faculté de Droit de Montpellier en 1969, il s'engage à la SFIO.

C'est à son arrivée à Montpellier pour enseigner à la Faculté de droit qu'il adhère à la SFIO, composée à Montpellier d'une unique section et de quelques adhérents.

Candidat, pour la première fois, à l'élection municipale de 1971 à Montpellier, il est à la tête d'une liste de gauche intitulée G.A.M. (Groupe d'action municipale) qui est devancée par celle de droite du maire sortant, François Delmas. Il est néanmoins élu au conseil municipal en tant que membre de l'opposition dont il prend la tête jusqu'en 1977."

jeudi 5 janvier 2023

Quand le Radio Circus avec Zappy Max plantait son chapiteau à Bourganeuf en Creuse

 https://www.youtube.com/watch?v=XN8z30atXrM

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bourganeuf 


https://fr.wikipedia.org/wiki/Zappy_Max

"

En 1947, il est engagé par Louis Merlin pour animer de nombreux jeux sur Radio Luxembourg tels que, entre autres, le Quitte ou double et le Crochet radiophonique sous le chapiteau géant du Radio Circus (créé par Roger Audiffred et Jean Coupan) appartenant aux Gruss-Jeannet (Lucien Jeannet, Alexis Gruss Sr. et André Gruss). Avec le Radio Circus3, il parcourt durant les années 1950 de nombreuses routes de France et de Belgique. Ces manifestations publiques, qui rassemblent entre dix et vingt mille personnes en moyenne, sont également une opération de communication de la marque de shampooing Dop4.

Il a fait des émissions sous forme de feuilletons : Vas-y Zappy, Ça va bouillir et C'est parti mon Zappy.

Sa présence à Radio Luxembourg s'achève en 1966 lorsque celle-ci devient RTL5. Son éviction le contrarie beaucoup6. Il poursuit sa carrière radiophonique à Radio Monte-Carlo (RMC) en reprenant le jeu Quitte ou double de 1974 jusqu'en 1982/1983."

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio-crochet_et_t%C3%A9l%C3%A9-crochet

lundi 2 janvier 2023

Jallendrieu dans le Cantal (Artense)

 

 
C'était en 2009. Je revenais avec l'ami Pierre au pays de Claude. J'y étais allé non seulement en voiture, mais aussi à vélo-Solex qu'on poussait dans les côtes. Et on avait fait le tour du pays à vélo.
Monboudif n'est pas loin. Le pays de Pompidou.
On est sur le plateau de l'Artense. 
 
 
"L’Artense est entourée au nord par les Combrailles et les monts Dore, à l'est par le Cézallier, au sud par les monts du Cantal et le Mauriacois et à l'ouest par la Dordogne limousine et le Pays d'Ussel.
Les limites de la région sont fixées à l’ouest par la vallée de la Dordogne et au sud et à l’est par celle de la Rhue."
 

 
source : https://www.lesrochesdartense.com/ (si vous voulez séjourner dans le coin, on ne connaît pas, mais on va connaître !)
 


 

 Le plateau de l'Artense


Souvenir de la fête musical et conviviale de mon ami Claude
 




https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2018/09/18/jallendrieu-dans-le-cantal/ 
 

Au loin les sommets d'Auvergne
 

 
Nous allions chercher l'eau à ce puits. On utilisait une longue perche qui portait un mousqueton à une extrêmité. Je n'avais jamais vu ça dans mon Limousin.
Dans le pré, il y avait des gentianes. Le premier jour on allait en déraciner. Et on achetait une bouteille de vin blanc. On mettait les racines pelées dans la bouteille et un peu de sucre et nous avions notre apéro du mois.
 
Il est loin le temps où on allait aider pour mettre le foin sur la petite charrette, en utilisant une petite échelle pour l'y tasser.
 
 
 
 
 
 
 
 
 


dimanche 1 janvier 2023

"Le vieux fantasme d’une nation occitane identifiée par l’espace de sa langue, et le pouvoir réel d’une région administrative"

 Je suis un fidèle des deux blogs de René Merle.

Je viens de lire ce billet destiné à Jean-Pierre Cavaillé dont je lis aussi le blog.

Je me permets d'en tirer les extraits suivants (allez sur le blog de René Merle !) car je suis tout à fait d'accord avec ces propos. Et René Merle écrit bien. 

https://renemerle.com/remembranca/spip.php?article891


"Tu poses justement la question de la réduction du mot « Occitanie » à un ensemble régional officiel. 

 

Ce qui met en abyme le vieux fantasme d’une nation occitane identifiée par l’espace de sa langue, et le pouvoir réel d’une région administrative, en quelque sorte concrétisant « a minima » le vieux fantasme nationaliste. Un pouvoir qui peut "sauver" la langue...

 

 J’en tiens toujours, en ce qui concerne la langue et son éventuelle salvation, non pas à une salvation administrative, mais au possible support social qui viendrait remplacer l’ancien support social paysan, artisan et ouvrier, qui faisait vivre la langue sans la revendiquer, et encore moins la défendre. Les « néo-locuteurs » peuvent-ils constituer ce support ? L’occitanisme ayant depuis longtemps abandonné ses ambitions initiales pour se réduire à un mouvement universitaire et enseignant, ces « néo-locuteurs », jeunes ainsi formés, sont immergés dans un monde où la langue d’oc n’existe que virtuellement (internet, chats, lectures), mais où les tentatives « autoritaires » (municipalités, régions) d’affichage de la langue (panneaux, transports, etc) ne me semblent pas d’une efficacité évidente. 

 

 Le problème, me semble-t-il, est que ces « néos » formés par la fac et quelque peu par les collèges et lycées, s’engouffrent dans les carrières "occitanes" que leur offrent les Régions et deviennent en quelque sorte les fonctionnaires d’une machine qui tourne à vide, faute d’embrayer sur un vrai support social. Je constate, et ne critique pas.
Dans les années 70,  [...]
Mais ces temps sont révolus, car la situation linguistique est tout à fait différente aujourd’hui


Quoi qu’il en soit, puisque la langue d’oc existe pour ses amoureux, quel rôle peut-elle avoir dans cette dialectique Centre-Périphérie, Paris-Province, Culture mondialisée-Repli identitaire ? Il est évident que ceux qui écrivent, peignent, filment, montent sur scène un peu partout sans dépendre du microcosme culturel et étatique parisien, peuvent agir sans trop se soucier d’une langue qui n’est plus véhiculaire. Leur rapport immédiat est avec la langue maternelle, en l’occurrence le français.


[...] il pensait et répétait qu’une langue peut vivre sans support social, si elle est celle d’une vraie Littérature. OK, nous avons une littérature, mais elle est enfermée dans le petit ghetto de ceux qui savent ou veulent la lire. Donc, on en reste à ce que j’ai souvent répété, transmettons-nous aux générations futures la langue cryogénisée comme un embryon, point barre ?"

 
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