mercredi 3 décembre 2008

Plasticité et Hérédité

le mercredi 3 décembre à 14H00 à la Faculté des sciences de Nantes, salle 112 (à proximité du Centre François-Viète).

Sujet du mémoire : Les notions de plasticité et d'hérédité chez les néolamarckiens français (1879-1946), Eléments pour une histoire du transformisme en France.

Directeur de thèse : Stéphane Tirard, Université de Nantes.

Jury :
Jean Gayon, Université Paris 1 (Rapporteur)
Michel Morange, ENS, Université Paris 6 (Rapporteur)
Richard Burian, Virginia Tech University
Jean-Louis Fischer, Centre Koyré, CNRS
Marion Thomas, Université de Strasbourg

Argument :

Ce que l'on appelle couramment le « néolamarckisme » fut la forme explicative dominante du fait évolutif en France durant une période exceptionnellement longue. Notre travail a pour principale ambition de proposer une caractérisation théorique et historique de ce que fut le néolamarckisme français. Ce projet nécessite d'aborder directement la question de l'épistémologie de cette forme de pensée : s'agit-il seulement d'un non néodarwinisme, auquel cas il est illusoire et vain de s'attacher à en donner une description unitaire ; ou s'agit-il d'une pensée possédant sa propre positivité, qu'il faudra alors expliciter.
Cette question en appelle rapidement une seconde, étroitement liée, soit la destination de l'adjectif "français" lorsque l'on parle de néolamarckisme français. Faut-il comprendre celui-ci comme simple restriction géographique d'une idéologie générale, ou au contraire comme indiquant, au sens fort, une forme théorique spécifique ? L'examen attentif des textes des principaux auteurs traditionnellement rattachés à ce courant (Alfred Giard, Edmond Perrier, Gaston Bonnier, Julien Costantin, Yves Delage, Félix Le Dantec, Maurice Cauellery, Etienne Rabaud notamment) nous a convaincu d'une part qu'il est possible de définir un espace théorique propre aux conceptions néolamarckiennes, et d'autre part que, dans leurs formes françaises, elles correspondent à un sous-ensemble assez nettement défini et plutôt caractéristique de celui-ci. Ainsi, toute théorie (néo)lamarckienne semble finalement devoir reposer sur deux notions
nécessairement associées dans un rapport complexe de complémentarité/opposition : celle de plasticité et celle d'hérédité. C'est donc au moyen de ce doublet que nous avons entrepris de reconstruire l'histoire du cas français, en étant particulièrement attentif aux conditions de possibilité de ce transformisme, à la tradition dans laquelle il entendait s'inscrire, et au style qu'il tenta d'imprimer à ses modes d'explication théorique et d'investigation empirique.

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