J'avais des difficultés pour la démarrer. Ce n'est pas nouveau. Maintenant j'introduis un peu d'essence dans le cylindre. Il faut dire que le réservoir est en fer et qu'il a rouillé (surtout avec les essences actuelles). Étonnant, j'ai vu sur le marché des machines ayant toujours un réservoir en fer ! souvent des "made in France". Et plus étonnant : des vendeurs qui m'ont dit que mes problèmes viennent du réservoir et de l'essence, vendent des engins au réservoir en fer ! La dernière fois la machine a démarré ... a fonctionné une minute, puis je n'ai plus pu tirer le lanceur. Le cylindre semble bloqué.
J'espère bien qu'elle pourra être réparée.Elle est costaud. Je l'ai achetée il y a 37 ans à la défunte CAMIF (1) qui annonçait que la machine avait été étudié par l'ENSM (Ecole Nationale Supérieure de Mécanique), école qui hébergeait l'IUT de Nantes. Machine fabriquée en France (sauf le moteur, un Briggs & Stratton !) (1). Quand je dis "fabriqué" cela veut dire que la grande majorité des pièces étaient fabriquées en France, que la conception était française.On trouve des moteurs sur le marché. Par exemple des Bernard dont on va parler plus loin.
Mais sans doute, cela est envisageable pour le bricoleur mécanicien équipé !
Ma débroussailleuse (enfin, un peu modernisée) est toujours en vente ! Comment est-ce possible dans un monde tel que le notre ? Étonnant n'est-ce pas aurait dit notre compatriote Pierre Desproges de Châlus.
"Créée en 1930, KIVA est une société jurassienne [...] En 2003, la société a été rachetée par le groupe PUBERT ce qui a favorisé son développement."
Pubert ce n'est pas loin de Nantes, c'est à Chantonnay, en Vendée
"Pubert est un leader mondial dans la conception et la fabrication de machines pour l’entretien des sols et jardins. La société commercialise sa production sous les marques Pubert® et Jardimeca®, également en grande partie sous d’autres grands noms de la motoculture, qui nous font confiance depuis de nombreuses années.
60% de la production est destinée à l’export vers 40 pays
La société se développe et devient en 2007 le 1er producteur mondial de motobineuses, mais elle produit également des débroussailleuses à roues. Par la suite, l’entreprise se diversifie en rachetant les sociétés Kiva et Roques & Lecoeur, et ajoute à sa production les scarificateurs, et les broyeurs de branches. Une gamme de fraises à neige innovantes, confortables et performantes est dévoilée en 2014"
Nos gouvernants devraient étudier l'économie vendéenne. Comment se créent des entreprises. Mais il est vrai que les patrons vendéens d'entreprises industrielles (ou artisanales) ne sont pas des énarques. Et puis une thèse d'économistes sur la Vendée ferait rigoler le Parigot. Et même le Nantais ! les 85 c'est bien connu, roulent comme des Vendéens dans les rues de Nantes. Mais d'autres Nantais disent qu'ils y roulent comme des Parisiens.
En 2004, elle a commencé à produire pour des marques connues comme HUSQVARNA, SABRE, STAUB "
On peut comparer par exemple les catalogues Kiva et Staub. On y retrouve les mêmes modèles, sous des noms différents. Staub aime bien les noms "alpha-numériques" pour les geeks, Kiva en est resté aux noms poétiques, et même intellos. Que préférez-vous ? une Staub SDP 456 ou une Kiva Odyssée ?
Aujourd'hui, sous une marque "française", il se peut que rien ne soit français. On vit dans un monde de clarté c'est bien connu. On sait tout sur tout le monde grâce au GPS, Google et Facebouc. Mais savoir d'où viennent les machines que vous achetez, ça c'est difficile ! Et nos médias s'en moquent. C'est vous en conviendrez d'un terre à terre qui ne peut bien intéresser que les ploucs ou fils de ploucs.
Je viens de voir des machines "fabriquées en France " (avec un beau "label" - une étiquette pour ceux qui ne parlent pas la langue du bouisinesse - "Made in France", il paraît que ça fait vendre depuis notre Montebourg), et même en Vendée (ce ne sont pas des vérandas !) dont le moteur est un " xxxx". Remplacez xxxx par le nom de la société qui est aussi le nom du fondateur. Or cette société ne fabrique pas de moteurs ! Ah ah ! ma voiture est une H2, avec un volant H2 et un moteur H2. Il est vrai que ça fait un moment que mes étudiants s'attribuaient les textes qu'ils piquaient sur la Toile, souvent sans les lire. Le bac sur "travaux" va être un immense plagiat.
La France fabrique encore des moteurs, autres que de voitures. Par exemple des moteurs Bernard. Wikipedia nous dit que sous la marque Staub on trouve des engins avec moteurs Bernard. Je viens de feuilleter le catalogue Staub, j'ai trouvé du B&B, du Lombardini, du Subaru, du Honda, du Emak (Emak est le groupe dont fait parti Staub, ce qui ne nous renseigne guère sur le fabricant du moteur !), mais pas de Bernard (ou de Renault, puisque Bernard a été racheté par Renault en 72 pour l'activité moteurs.
Le site Bernard
" Aujourd’hui Bernard Moteurs est le seul fabricant français opérationnel capable de fournir dans sa catégorie des moteurs thermiques et des groupes spécifiques destinés à l’Industrie, le BTP, l’Agriculture, la Protection civile.
Bernard, Bernard Moteurs, Moteurs BM, Bernard Industrie, Japy Moteurs sont des marques protégées, déposées par la SA Bernard Moteurs. "
Si vous avez regardé des camions de pompiers depuis votre jeunesse, vous n'avez pas du manquer d'y noter le nom de Bernard sur la moto-pompe.Je ne suis pas sûr de trouver du Kiva dans le Pays de St-Yrieix. Alors je m'informe.
Tout d'abord sur les moteurs "made in ailleurs", des moteurs migrants mais régularisés, estampillés, carrossés made in France.
Quelle différence entre un moteur OHV (soupapes en tête) et OHC (arbre a cames en tête) au niveau du fonctionnement ? Les vendeurs ne vous seront de peu de secours. Quelle différence pour la fiabilité, l'entretien, etc ?
"Les soupapes en tête d'un ohv sont actionnées par un arbre à cames latéral, des poussoirs et des culbuteurs. Un simple engrenage assure la rotation de l'arbre à cames. "
"Un OHV (Over Head Valves) à des soupapes et tête (par opposition aux soupapes latérales) mais pas obligatoirement l'arbre à cames et est aussi bien commandé par culbuteurs tiges et poussoirs que par arbre à cames en tête, un OHC (Over Head Camshaft) est un moteur à arbre à cames en têtes comme son nom l'indique, il y a aussi DOHC quand il y en a deux..."
"OHC = Over Head camshaft = l arbre a cames se trouve en tete du moteur , attaque directement les soupapes , le rattrapage du jeu se faisant par des poussoirs hydrauliques.Se trouve tant sur les moteurs a essence que diesel.
DOHC ( D= double) deux arbres a cames en tete 1 pour l admission et l autre pour l echappement.Sur les moteurs haut de gamme essence ou diesel.Pas encore sur les tondeuses a gazon ou bien dans la motoculture de plaisance.
OHV= Over head Valve= l arbre a cames situe dans le bas moteur ou bien dans la culasse attaque les cames par des culbuteurs et ou des tiges poussoirs. Le rattrapage du jeu se faisant par vis le plus souvent. Se trouve sur les moteurs demandant peu de performances, équipent les moteurs de la motoculture de plaisance du fait du moindre cout technique.Certains diesels 2T ( GMC et Gray en particulier) ont un OHV avec poussoirs hydrauliques.
En résumé
OHC et DOHC = technologie chère
OHV= technologie plus économique
Bientôt les soupapes des moteurs de série seront commandées électroniquement ( piezo électrique) donc plus d arbre a cames de poussoirs et culbuteurs.
Cette technologie est employée surtout en F1." http://www.cyberbricoleur.com/index.php?showtopic=200300659
Un site à lire :
Sur le site de l'entreprise Wolf (une entreprise française, malgré le nom. Nous avons bien à Limoges les chaussures Weston !) :
"Les moteurs OHC et OHV sont deux types de moteurs 4 temps qui permettent de travailler sur des fortes pentes jusqu’à 20° (soit 38%).
L’OHC est un moteur à arbre à came à en tête, plus léger et silencieux que les autres moteurs et « propre » grâce à une efficacité de combustion accrue. "
J'en profite pour vous conseiller les outils Wolf, en particulier l'échenilloir. Le plus solide, le plus léger du marché. Excellent. Je n'utilise plus la tronçonneuse dans les arbres. Je coupe de grosses branches avec cet outil. Les scies, cisailles sont très efficaces.(1) La CAMIF n'a pas résisté au commerce moderne. Les produits vendus par la Camif étaient testés avant d'être mis au catalogue. Le catalogue était "informatif" comme on dit aujourd'hui. Je me souviens que des magasins comme Boulanger, Darty et Carrefour par exemple, utilisaient le catalogue de la Camif pour répondre aux questions de leurs clients. Puis la politique des fournisseurs fut "first to market". On vendait avant même que la version 0 du produit. Impossible de tester. A moins de mettre au catalogue des produits sortis il y a un an. Et "new" "vu à la télé" étaient devenus les arguments de vente. Cela m'avait été expliqué quand j'étais allé visiter les Cies d'assurance et la Camif à Niort avec un groupe d'étudiants.
Depuis allez voir aux déchetteries. J'oubliais, répétez bien : développement durable, écologie, écologie, économie circulaire, économie d'énergie. Respirez, répétez avec moi. Ah vous vous essoufflez comme Nicolas Hulot pendu à son hélico ?