lundi 22 juin 2015

Avez-vous vu des jeunes cueillant des cerises, des pommes ?

Etonnant, aujourd'hui, je reçois plusieurs messages traitant du même sujet : notre jeunesse (ah ah ! on nous avait raconté qu'elle était écolo etc etc ! ben couillon ! elle suit la pub !) a une niche écologique bien à elle. Et c'est dans la maison, ou dans des boites de nuit par exemple.
Et dans mon pays natal, en Limousin, il est bien difficile de voir un jeune hors la sortie du collège et lycée. Mais ils rentrent dans des voitures ou des cars scolaires. Se compte sur les doigts de la main ceux qu'on peut éventuellement apercevoir rejoignant son domicile pedibus cum jambis (je fais dans le latin macaronique ! ). En ville, on voit beaucoup de jeunes. Ils y fréquentent les cafés. Et puis, il leur faut marcher pour rejoindre un arrêt de tram ou de bus. D'ailleurs, l'écologiste patenté se rencontre surtout en ville.

http://www.matthieuricard.org/blog/posts/les-enfants-ne-montent-plus-aux-arbres

extrait :
"Lors d’une promenade dans la campagne française, un ami me disait : « Autrefois, à la saison des cerises, nous étions tous dans les arbres à nous régaler. Maintenant, les cerises restent sur les branches. Les enfants d’aujourd’hui ne grimpent plus aux arbres. Ils sont généralement devant leurs ordinateurs. »
Plusieurs études ont montré que les enfants jouent dix fois moins ensemble, dans les lieux publics, la rue notamment, qu’il y a trente ans.(1) Le contact avec la nature se limite souvent à une image de fond d’écran d’ordinateur et les jeux sont de plus en plus solitaires, virtuellement violents, dénués de beauté, d’émerveillement, d’esprit de camaraderie et de satisfactions simples. Entre 1997 et 2003, le pourcentage des enfants de 9 à 12 ans qui passaient du temps dehors à jouer ensemble, à faire des randonnées ou du jardinage a chuté de moitié.(2)
Dans son livre Le dernier enfant dans la forêt (Last Child in the Woods), Richard Louv, journaliste et écrivain américain, écrit que nous élevons une génération d’enfants qui souffrent de « trouble du déficit de la nature », du fait qu’ils n’ont pratiquement plus aucun contact ni interaction avec un milieu naturel. Louv cite cette remarque d’un jeune élève : « Je préfère jouer à la maison parce que c’est là qu’il y a tous les appareils électriques.»(3) Des recherches suggèrent qu’une intensification du contact expérientiel avec la nature a un impact important sur le développement cognitif de l’enfant."

Et ce qu'écrit un de mes blogueurs quotidiens :


Ouf, un constat dont j'ai parlé plusieurs fois sur mes blogs. Je ne suis donc pas seul à constater.

Je rappelle aussi qu'il y a de moins en moins de gens sur les sentiers des Alpes. A l'Office du Tourisme de St-Christophe-en-Oisans, on m'a dit que la commune espérait que les classes de montagne (qui peuvent occuper le grand bâtiment laissé par l'UCPA de La Bérarde) allaient faire que les enfants tireraient les parents vers la montagne.
L'an dernier, nous avons pu marcher une journée sans rencontrer d'autres personnes !

Excellent ! Les deux petites épiceries-basard-douches minutées (écolos !) de La Bérarde de ma jeunesse, c'est out ! vive le grand bouisiness. Et notre jeunesse est au top de la conso. Fini l'argent de poche, vive la carte bleue. Vive la vie en bleue ! Et nos ministres nous répètent qu'il faut s'adapter à la jeune génération. Les marqueteurs rigolent.

1 commentaire:

Aredius44 a dit…

excuses !

"se comptent" !

 
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