https://fr.wikipedia.org/wiki/Kompromat_(renseignement)
"Kompromat (en russe : компромат, abrégé de компрометирующий материал, littéralement « dossier compromettant ») est un terme russe désignant des documents compromettants, authentiques ou fabriqués (c'est le cas le plus courant), utilisés pour nuire à une personnalité politique, un journaliste, un homme d'affaires ou toute autre figure publique1.
Le mot kompromat est utilisé couramment pour désigner
l'affaire judiciaire ou le scandale public généré par la diffusion des
documents compromettants. Exemple : « Le kompromat qui visait le
procureur Iouri Skouratov (en) a été imaginé et conduit par Vladimir Poutine, alors chef du FSB, dans le but de protéger le président Eltsine accusé de corruption »2."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kompromat_(film)
" En février 2015, ce Français, directeur de l’Alliance française à
Irkoutsk, en Sibérie, est arrêté devant sa femme et sa fille par des
agents du FSB (le successeur du KGB). Accusé de pédophilie - de supposés
actes à caractère sexuel sur sa fille de cinq ans -, il clame son
innocence et dénonce une affaire montée de toutes pièces. Jeté en prison
pendant 71 jours, il est ensuite interné en hôpital psychiatrique, puis
assigné à résidence, sous contrôle d’un bracelet électronique. Il
parviendra à s'échapper pour se réfugier à l’ambassade de France à
Moscou où il apprendra sa condamnation par contumace à quinze ans de
"camp à régime sévère", c'est-à-dire de l'isolement strict, en Sibérie". https://www.programme-tv.net/news/cinema/309038-kompromat-le-film-avec-gilles-lellouche-est-il-tire-dune-histoire-vraie/
"
Le 11 février 2015, Daria Barbereau, franco-russe, de retour de
France, deux valises dans les mains, rentre chez elle à Irkoutsk en
Sibérie. Elle rejoint sa fille et son mari, directeur de l'Alliance
française dans cette ville de Russie, revenus deux jours plus tôt. Au
moment où elle s'apprête à rentrer dans l'appartement, elle voit surgir
une dizaine de personnes habillées en civil, certains avec le visage
cagoulé. « Ils sont rentrés chez nous. Je les ai pris pour des malfrats. »
Un peu plus tard, elle apprendra que ce sont des policiers. Son mari
est accusé par une dentiste, qu'ils ne connaissent pas, de production et
de détention d'images pédopornographiques et pornographiques.
La vie de
famille des Barbereau bascule. Yoann, directeur de l'Alliance française à
Irkoutsk, et donc à ce titre agent du Ministère français des affaires
étrangères est amené. « Il a subi des violences. Nous avons pu
le prouver lors de l'audience. Nos avocats ont obtenu que des documents
en provenance de l'IVS (prison provisoire de la garde à vue) soient
annexés au dossier », raconte Bernard Barbereau, le père de
Yoann. Lui et sa fille, Elina (la soeur de Yoann), reviennent de Russie
où ils ont témoigné au procès qui se tient actuellement à Irkoutsk.
Yoann Barbereau, directeur de l'Alliance française y est jugé non
seulement pour les photos et vidéos mais aussi pour actes à caractère
sexuel présumés sur mineurs, en l'occurrence sa fille, 5 ans en 2015.
À leur côté, dans
leur maison de Saint-Sébastien-sur-Loire, se tient Daria, la femme de
Yoann Barbereau. Elle aussi s'est exprimée en Russie. Mais elle a
témoigné par visioconférence de Moscou, en présence d'un juge moscovite,
pendant cinq heures, le 26 juillet dernier. « Je ne pouvais pas retourner à Irkoutsk. Je ne m'y sens pas en sécurité. » Elle a expliqué pourquoi elle a porté plainte il y a déjà un an contre les enquêteurs d'Irkoutsk. «
En février 2015, après l'arrestation, ils m'ont forcé à dire que Yoann
était dangereux pour moi et notre fille. J'ai été contraint de signer de
fausses déclarations. Il fallait céder pour quitter Irkoutsk. Sinon on me menaçait de mettre notre fille à l'orphelinat et moi en prison pour complicité. Ma fille a aussi été manipulée »,
raconte Daria, conseillère financière de profession. Depuis l'an
dernier avec sa fille, elle a trouvé refuge à Londres. Mais elle
retourne de temps en temps en Russie notamment pour voir ses parents qui
vivent dans le sud du pays, très loin d'Irkoutsk." https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/affaire-yoann-barbereau-sa-femme-temoigne-4424664
"En détention pendant soixante et onze
jours puis assigné à résidence après son arrestation, en février 2015,
par des policiers en civil encagoulés, Yoann Barbereau encourt jusqu’à
20 ans d’emprisonnement au terme de son procès qui devrait s’achever à
la fin du mois de juillet. Dans le box des accusés, le directeur de
l’Alliance française d’Irkoutsk, une ville de Sibérie située à près de
5 000 kilomètres de Moscou, fait face à de lourdes charges :
attouchement sexuel sur mineur – sa fille en l’occurrence – et diffusion
de contenus pornographiques sur Internet, ce qu’il nie avec véhémence.
L’affaire
n’a été ébruitée qu’au moment de l’ouverture du procès, en mai, par la
famille et les proches de M. Barbereau, effrayés par la tournure des
événements et réunis depuis lors au sein d’un comité de soutien dans sa
ville natale de Nantes. Régulièrement abordée dans les relations
bilatérales, la situation du Français de 38 ans, maintenu sous contrat
par le Quai d’Orsay, n’a pas évolué en sa faveur lors de la dernière
rencontre à Paris, le 29 juin, entre Sergueï Lavrov, le chef de la
diplomatie russe, et son homologue français, Jean-Marc Ayrault.
Moscou s’est seulement engagé à transférer M. Barbereau en France pour y purger sa peine. « L’alternative
est la suivante : continuer le combat au sein du tribunal et devant
l’opinion publique en décidant de faire appel à l’issue du procès, et
cela durera des mois. Ou bien accepter de se “laisser condamner” pour regagner la France au plus vite, mais vous avouerez que c’est dur à avaler pour un innocent », rapporte Thierry Guidet, le président du comité de soutien. Le 12 juillet, dix parlementaires de Loire-Atlantique ont écrit une lettre à François Hollande lui demandant « de tout mettre en œuvre pour sauver le plus rapidement possible notre compatriote pris dans les rets d’une machination »." https://www.lemonde.fr/international/article/2016/07/18/l-etrange-proces-d-un-francais-en-siberie_4971259_3210.html
"De retour à Nantes, après une cavale de 8.000 km depuis Irkoutsk en
Sibérie pour échapper à la justice russe. Yoann Barbereau ex directeur
d’Alliance française raconte ses tribulations à peine croyables en
Russie. Un récit digne des aventures de Tintin au pays des Soviets ou d'un film d'espionnage à la James Bond.
«
J'ai été reçu au quai d'Orsay, je leur ai parlé de mes entretiens avec
l'équivalent de DGSI en Russie , je leur ai dit aussi que j'étais aussi
disponible pour les autorités françaises si par hasard cela les
intéressait de tirer quelque chose de mon expérience ! »
L'affaire
remonte en février 2015, Yoann Barbereau est arrêté par la police russe
qui lui reproche des actes à caractère sexuel sur sa fille alors âgée
de 5 ans. Il démentira farouchement prétextant qu'il s'agit d'un complot
commandité, "un Kompromat", un dossier constitué de preuves fabriquées et de photos volées grâce à un piratage de son ordinateur.
« Ce n'est pas un coup de Poutine ! » selon lui, il s'agirait d'un coup monté par le FSB : «
au moment où je suis arrêté, on est en pleine crise ukrainienne, il y a
un sentiment anti-européen très fort... ça joue dans la mentalité des
gens sur place et de ces espèces de pouvoirs occultes donc du FSB local
qui m'a dans leur ligne de mire. Nous sommes dix européens dans la
ville... Je sais que je suis surveillé ! »
En phase de divorce avec son épouse russe, pour lui : «il
est évident que ceux qui ont monté le coup connaissait très bien notre
situation personnelle, ils se sont dit c'est le moment de l'accuser car
il va être lâché par sa femme ». Menacée, sa femme signe des aveux qui l'accusent avant de se rétracter.
Il
est incarcéré durant 71 jours, puis interné en hôpital psychiatrique,
violenté, et enfin assigné à résidence sous bracelet électronique durant
plusieurs mois. En septembre 2016, à la faveur d'un relâchement de
surveillance, il s'enfuit.
Il raconte sa cavale avec beaucoup
d'amertume. Alors qu'il arrive sous une fausse identité à Moscou grâce
au site de covoiturage Blablacar, il contacte l’ambassade de France par le biais une application cryptée et demande asile à L’ambassadeur, Jean-Maurice Ripert.
Au
bout d'un quart d'heure dans les lieux, sa présence est signalée au
ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, qui aussitôt
s'empresse d'avertir son homologue russe. Pour Yoann Barbereau pas de doute c'est un signe de «lâcheté» et de «faiblesse» de la part de la diplomatie française." https://blogs.mediapart.fr/samira-houari-laplatte/blog/161117/yoann-barbereau-un-barbouze-ou-un-bouc-emissaire
Kompromat : L’échappée belle
Yoann
Barbereau décide alors de quitter le pays clandestinement. Il rejoindra
finalement sa famille, par ses propres moyens, après un périple de 4
000 kilomètres à travers l’Europe. Afin de défendre son honneur, il
raconte son épreuve dans un livre, Dans les geôles de Sibérie,
paru en février 2020 chez Stock. Il porte également l'affaire devant les
tribunaux. En avril 2020, l’État français est condamné à lui verser
plus de 300 000 euros pour ne pas avoir protégé l’un de ses
fonctionnaires. En juillet 2021, la Cour européenne des droits de
l’hommes condamne la Russie pour l'avoir empêché de faire appel de son
jugement."
https://www.leparisien.fr/faits-divers/trois-ans-apres-sa-fuite-de-russie-yoann-barbereau-est-blanchi-par-interpol-18-08-2020-8369820.php
"
Le 18 août 2020 à 22h58
Une
levée d'alerte qui change tout. L'organisation de coopération policière
internationale Interpol a levé la notice rouge visant l'ancien directeur de l'Alliance française d'Irkoutsk Yoann Barbereau, qui a fui la Russie en 2017 pour échapper à la prison, a-t-on appris mardi.
La
commission de contrôle des fichiers d'Interpol a estimé au cours de sa
113e session que la procédure judiciaire visant Yoann Barbereau en
Russie revêtait une « dimension essentiellement politique » et a décidé
que toutes les données le concernant devaient être effacées des fichiers
de l'organisation internationale, selon un document d'Interpol."
Directeur
de l'Alliance française d'Irkoutsk, en Sibérie, le Français avait été
arrêté le 11 février 2015 par des hommes encagoulés, devant sa femme
russe et leur fille de 5 ans. Emprisonné 71 jours puis interné en
hôpital psychiatrique et enfin placé sous résidence surveillée à
Irkoutsk, il s'était enfui et avait trouvé refuge à l'ambassade de
France à Moscou.
Poursuivi pour une affaire de pédophilie, qu'il dit montée de toutes pièces par le FSB, un « Kompromat » (« dossier compromettant ») aux origines toujours mystérieuses, il a été condamné par contumace à 15 ans de camp à régime sévère par la justice russe.
En novembre 2017, Yoann Barbereau avait traversé clandestinement la
frontière russe pour rejoindre la France, où il vit toujours. Jusqu'à
présent, il ne pouvait quitter l'Hexagone en raison de cette notice
rouge, un avis de recherche international transmis aux membres
d'Interpol.
«
Ce que je retiens surtout, c'est la motivation de la décision. C'est
une reconnaissance à demi-mot de la machination et du Kompromat »,
a-t-il ajouté.
Ce
Nantais de 42 ans, auteur de « Dans les geôles de Sibérie » (Éditions
Stock, 2020), un récit de ses aventures rocambolesques, avait déjà
obtenu gain de cause auprès de la justice française qui a condamné l'Etat français à lui verser 300 000 euros
le 3 avril dernier au titre de la « protection fonctionnelle », due aux
fonctionnaires et agents publics quand ils sont victimes d'attaques.
«
Il ne me reste plus qu'à obtenir gain de cause auprès de la Cour
européenne des droits de l'Homme et à faire condamner la Russie »,
a-t-il indiqué. « Symboliquement, ça serait satisfaisant pour moi. »
https://www.leparisien.fr/faits-divers/trois-ans-apres-sa-fuite-de-russie-yoann-barbereau-est-blanchi-par-interpol-18-08-2020-8369820.php
"
«Kompromat» : polémique autour du vrai héros du film
INFO
LE PARISIEN. Ce bon thriller avec Gilles Lellouche dans le rôle d’un
Français emprisonné violemment et sans raison en Russie en 2015, et qui a
réussi une évasion spectaculaire, sort ce mercredi. Entre-temps, le
réalisateur et le vrai héros du film se sont sérieusement fâchés…"
https://www.youtube.com/watch?v=IbwOfbYxe3I&t=105s
""Quinze minutes après mon arrivée à l'ambassade de France en
Russie, les autorités russes savaient que j'étais là. Pourquoi ? Parce
que j'avais en face de moi des lâches. Parce que l'ambassadeur de France
en Russie, il protège avant tout ses arrières. Il me laisse entrer (NDLR : dans l'ambassade)
parce qu'il ne veut pas qu'on lui reproche de m'avoir laissé dehors
seul. Mais par contre il ne veut pas que les Russes lui posent problème
(...) donc il les prévient immédiatement !"
"Et ce qu'il y a d'hallucinant c'est quand même la réaction du ministre (NDLR : Jean-Marc Ayrault à l'époque des faits).
Pourquoi immédiatement, dans les 15 mn, il va voir le ministre russe
des affaires étrangères ? Vous voyez le niveau de la diplomatie
française !""
Ce qu'on a entendu dans le film est donc semble-t-il bien vrai.
https://www.youtube.com/watch?v=ZdSsK0u4nWM