» En 1968, pour impressionner mes
étudiants, je leur parlais de politique. Et pour les faire rire, je leur
parlais de religion. Aujourd’hui, c’est l’inverse. »
Michel Serres.
« Que nul n’entre ici
s’il est illusionniste. Inversement, toute philosophie, tout discours
et tout texte qui évitent ce lieu gardent les coudées franches pour
tromper indéfiniment et paraître à chacun ne jamais se tromper. Le
critère de vérité c’est le risque d’erreur. Le seul chemin vers
l’invention, c’est le consentement total à se tromper, devant les
autres. Tout le reste n’est que pouvoir. »
Michel Serres in La naissance de la physique dans le texte de Lucrèce, Editions de Minuit, 1977
Je l’ai découvert lors d’une conférence
organisée par à la faculté des lettres de Nantes dans les années 70 par
le professeur Jean-Louis Gardies.
A la fin un auditeur lui a demandé « Qui nous dit que La Fontaine a construit sa fable ainsi ? » Serres lui a répondu. « prouvez-moi le contraire ? ou quelque chose approchant.
J’ai toujours le texte de cette conférence qui avait été publié à l’Université Libre de Bruxelles sous le titre » Le jeu du loup « . On ne le trouve pas sur la Toile. A été publié dans
Savoir, faire, espérer : les limites de la raison. Volume publié à l’occasion du cinquantenaire de l’École des sciences philosophiques et religieuses et en hommage à Mgr Henri Van Camp (Publication des Facultés universitaires Saint-Louis, t. 5). 1976
J’ai ses Hermes. Beaucoup moins pédagogiques et brillants que sa conférence. Et son :
Mais sur la Toile on trouve cité des milliers de fois son livre Petite poucette.
Ah pour être connu…il faut faire dans le sens du vent. Pourtant « en même temps » Serres a pu dire… (voir plus loin)
J’écrivais en 2015
« Grâce aux NTIC, le temps est d’amour » Ben couillon ! C’est du Michel Serres ! depuis qu’il est à l’Académie, il fait dans le moderne. Ben couillon !et quand on sait que « sans amour on n’est rien du tout » ! (E. Piaf) On m’écrit : » Michel Serres : « Un allumé qui se prend pour un phare » … ce n’est pas de moi, c’est de René Pommier (il y a au moins 10 ans déjà ! »
» Ce que je voudrais moi, c’est
inviter les Français à faire la grève, chaque fois qu’une publicité sera
en anglais on n’achète pas le produit, chaque fois qu’un film ne sera
pas traduit dans le titre, on ne rentrera pas dans la salle de cinéma.
On ne rentre pas dans un shop, on entrera dans une boutique. Et dès lors
que les publicitaires et les commerçants auront 10 % de moins de
chiffre d’affaires, ne vous en faites pas, ils reviendront au Français.
La classe dominante n’a jamais parlé la même langue que le peuple.
Autrefois ils parlaient latin et nous, on parlait français. Maintenant
la classe dominante parle anglais et le français est devenu la langue
des pauvres ; et moi je défends la langue des pauvres. Voilà, c’est pour
ça que je demande qu’on fasse la grève. J’en ai marre que la SNCF nous
fasse des «smiles». J’en ai plein le dos de cette affaire. Je suis
d’accord qu’il y ait une langue de communication, il y en a toujours eu
une. Autant ce genre de choses commence à mettre la langue française en
péril et c’est dramatique. Il y a plus de mots anglais sur les murs de
Toulouse qu’il y avait de mots allemands pendant l’occupation. Par
conséquent qui sont les collabos ? » Michel Serres
La Dépêche du Midi
2018 : Défense et illustration de la langue française aujourd’hui, (avec Michel Polacco), Paris, Le Pommier
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