5739
-
*HAN !** Le hêtre est un bûcheron qui s’est maladroitement fiché l’H dans
l’être. Puis un pet propulse ce pâtre dans l’âtre.*
*Trouvez-vous vraiment q...
Il y a 3 heures
Ce blog traite d'éducation, d'enseignement supérieur, du Limousin et du Périgord, de Nantes et alentours, de société, de ce que nous lisons, il pose des questions, attend des réponses, informe. Espérons que personne ne dira "quoras auras-tu'chabat de platussar ?" quand auras-tu fini de faire du blablaware ? "When will you stop quacking?" (blog joint :http://quoras-tu-chabat.hautetfort.com/)
"Le royaume de France a cela de particulier qu'il a toujours été une terre
d'accueil des estrangers. C'est là son grand métier. Il faut que le roi
ordonne que ceux qui veulent se rendre dans son royaume puissent se marier
franchement, tester devant notaire, payer les impôts de France, et faire
tous les actes juridiques. Il faut faire venir le monde chez nous."
"Je suis opposé à la création d'un ministre d'Etat chargé des eaux et
forêts. C'est une chose bien superflue, car les bons baillis font déjà ce
travail, sous la direction du ministre de la maison du roi. Toutefois, on
peut rafraîchir un ou deux articles et ordonnances royales sur le sujet,
mais il faut bien faire attention à ce que les prévôts des eaux et forêts
ne s'approprient pas les terres dont ils ont la garde, et ne cherchent pas
à les exploiter pour un profit autre que celui de l'Etat. Il y a eu trop
d'abus avec ces gens des eaux et forêts, et vous savez bien comment il
faut se méfier d'eux."
"Il faut abolir les privilèges de la ville de Paris. C'est la capitale,
certes, mais ce n'est pas une raison pour payer moins d'impôts
comparativement aux provinces."
"On ne peut pas cumuler plusieurs offices et mandats pour une même
personne. Car c'est pourvoir davantage aux personnes qu'aux offices..."
"Je trouve de mauvais goût les nouveaux insignes sur l'Hôtel du roi, tant
à l'ouverture que pardevant : on y voit des seins, des tétons et des
tétins de femmes, ainsi qu'une grande queue fourrée de chênes et d'autres
choses. A mon avis, cela déplait à Dieu, au monde, et non sans cause. J'ai
vu des robes de l'aieule du roi qui étaient très remontées au-dessus de la
culotte. On va encore accuser la reine de puterie. Une robe, pour être une
bonne robe de preude femme (et pas de paillarde) doit trainer derrière le
pied."
"Quant aux fillettes qui vendent des amourettes en gros et en détail
devant l'Hôtel du roi, il faudrait veiller à ce qu'elle changent de lieu".
Jean Juvénal des Ursins, Lettres à son frère le grand Chancelier de France
" Je ne vois aucun inconvénient à ce que les membres du Parlement soient non pas nommés mais élus. A condition qu'on respecte les critères suivants : qu'ils soient expérimentés (je ne veux point voir d'enfants parlementaires !), jamais condamnés par une cour séculière ou ecclésiastique, de bonne vie, de bonne renommée et d'honnête conversation. Je ne vois pas non plus d'inconvénient à ce que des évêques se présentent aux élections. Au contraire. On pourra exiger d'eux davantage qu'à un homme marié avec un ménage. Si jamais l'évêque se met à forniquer, à défendre une cause criminelle ou à pratiquer des jeux illicites, on l'enverra juger à La Tournelle, et on le mettra bien en prison. Il ne manquera à personne. " Jean Juvénal des Ursins, Lettre à son frère le grand Chancelier de France.
" Au sujet des secrétaires de la Chancellerie royale, il faut que vous procédiez ainsi : faites-vous dresser la liste de l'ensemble des noms, et avisez quels sont les meilleurs afin d'en réduire le nombre. Et que ceux qui demeurent à votre service bénéficient d'une augmentation de leurs gages à proportion. Vous éviterez ainsi que ne s'installent des divisions parmi les agents de l'Etat à cause de leur trop grand nombre, et vous assurerez des revenus convenables et non divisibles aux secrétaires : je crois avoir vu une ordonnance de Saint Louis sur ce sujet, ou au moins j'en ai entendu parler. Il avait là un bon principe de gouvernement, qu'il faut toujours avoir soin de garder. " Jean Juvénal des Ursins, lettre à son frère le grand Chancelier de France, 1434.
"Roulements de tonnerre, éclairs, les géants terrifiés lèvent les yeux et découvrent le ciel. Mais que virent les géants quand ils levèrent les yeux ? Que voit-on lorsqu'on regarde au-dessus et autour de soi dans une forêt dense ? Le muet rempart du feuillage. L'oubli infini de l'esprit endormi. Alors, que virent ces géants lorsqu'ils levèrent les yeux ? Ils ne virent rien : une soudaine illumination du néant." Robert Harrison, "Forêts. Essai sur l'imaginaire occidental", Flammarion, 2002.
"Le drap coûte VI écus, et le cent de martres LX. J'en acquis à Paris et
j'ai pu avoir autant de drap pour IIII écus et demi, et les martres pour X
cinquante, voire du dos de bonnes martres ! (point de la martre mitée). Et
encore, le marchand faisait une grande escroquerie, car il vendait pour un
dos de martre ce qui n'était en fait qu'un demi-dos de martre, avec une
petite partie des côtés.
(...)
Quand il faut de l'argent au roi, il l'emprunte, comme tout le monde. Sauf
que lui, on le lui prête avec une usure merveilleuse : enquêtez ! et vous
trouverez qui fait le vrai profit. Ce sont les gens de banques. Regardez
leurs chevauchées et leurs immeubles : ils n'obtiennent cela que par
exactions déraisonnables. Et alors le roi augmente les impôts sur les
pauvres gens, qui n'en demandent pas tant, pour rembourser l'emprunt. On
voit bien qui, en réalité, suce le sang de la France et de ses bons et
loyaux officiers."
Jean Juvénal des Ursins.