"j'ai un remède efficace qui marche depuis plus de 20 ans sur la piéride
du chou. il suffit de suspendre sur un corde au dessus de chaque rang de
chou, lors de la plantation, des moitiés de coquilles d’œuf
(distancées de 50 cm environ) de façon à ce que cela ressemble à des
petites cloches qui se balancent (prévoir à 40 cm environ au dessus des
choux à leur taille adulte).
on ne sait pas pourquoi, mais ça marche à
coup sûr. garanti. les papillons viennent quand même sur les choux mais
ne pondent pas."
ce qu'on peut lire sur les foroums du oueb.
Ce qu'en dit J-H Fabre :
http://www.e-fabre.com/e-texts/souvenirs_entomologiques/chenille_chou.htm
" Aussi quand elle pullule, la gloutonne bête est-elle un fléau. Comment
en préserver nos jardins ? Au temps de Pline, le grand naturaliste
latin, on dressait un pal au milieu du carré de choux à protéger, et sur
ce pal on disposait un crâne de cheval blanchi au soleil ; un crâne de
jument convenait mieux encore. Pareil épouvantail était censé tenir au
large la dévorante engeance.
Ma confiance est très médiocre en ce préservatif ; si je le mentionne,
c'est qu'il me rappelle une pratique usitée de notre temps, du moins
dans mon voisinage. Rien n'est vivace comme l'absurde. La tradition a
conservé, en le simplifiant, l'antique appareil protecteur dont parle
Pline. Au crâne de cheval on a substitué la coquille d'un œuf dont on
coiffe une baguette dressée parmi les choux. C'est d'installation plus
facile ; c'est aussi d'efficacité équivalente, c'est-à-dire que cela
n'aboutit absolument à rien.
Avec un peu de crédulité tout s'explique, même l'insensé. Si j'interroge
les paysans, nos voisins, ils me disent : l'effet de la coquille d’œuf
est des plus simples ; attirés par l'éclatante blancheur de l'objet,
les papillons viennent y pondre. Grillés par le soleil et manquant de
nourriture sur cet ingrat appui, les petites chenilles périssent, et
c'est autant de moins.
J'insiste, je demande si jamais ils ont vu des plaques d’œufs ou des amas de jeunes chenilles sur ces blanches coques.
« Jamais, répondent-ils unanimement.
— Et alors ?
— Cela se faisait ainsi autrefois, et nous continuons de le faire sans autre information. »
Je m'en tiens à cette réponse, persuadé que le souvenir du crâne de
cheval en usage autrefois est indéracinable comme le sont les absurdités
rurales implantées par les siècles."